Séjour en Septimanie (3)

Le séjour de Pépéguy et Mémémichèle à Serdinya vu par Mathias (fin)

Pendant leur séjour, ma Mémé et mon Pépé sont allés faire un petit tour dans la région : en Vallespir, à St.-Laurent-de-Cerdan, vous connaissez ?

La Mémé avait vu sur une revue qu’il y avait un village où on fabriquait des toiles catalanes (et même des sandales) du coté d’Amélie les Bains (c’est pas la porte à côté). Comme elle aime bien les "drilles" (ça c’est un mot à eux ou bien c’est Bourguognote) elle a pensé qu’une petite visite au magasin d’usine ne serait pas désagréable (on ne sait jamais, pour les cadeaux de fin d’année).

Il est scientifiquement notoire (et la pratique courante le confirme) que la vision et l’odorat sont des sens qui coopèrent étroitement. Donc, quand on "manque de flair", on se met "le doigt dans l’œil". Et c’est ce qui s’est passé. Le voyage avait lieu un vendredi après midi et après deux heures d’horloge et près de cent kilomètres la porte (du magasin ) était fermée ; et les RTT, y aviez vous pensé aurais-je pu leur dire à leur retour ? En plus, à partir de 16 heures, il n’a pas cessé de pleuvoir cet après-midi là ; c’est tout juste s’ils auraient pu sortir de la voiture.

L’aller n’a pas été de tout repos pour mon Pépé (c’est lui qui conduit car ma Mémé n’aime pas conduire sur les petites routes, ni sur les routes nationales ni sur les autoroutes, ni en ville d’ailleurs, alors ...) car ils ont choisi "le plus court" et le plus court c’est une route tout en virages qui "n’en finit pas" de rejoindre Bouleternère (à côté d’Ille-sur-Têt) à Amélie-les-Bains (si vous connaissez c’est la départementale 618). S’ils m’avaient demandé mon avis je le leur aurais déconseillé cet itinéraire (44 Km en 1h10 tout de même, ce n’est pas rien), mais je pense qu’ils ne m’auraient pas écouté ; en revenant, ils ont dit que c’était long mais que c’était beau et avant qu’il ne pleuve ils ont même vu la mer depuis la route, au col à au moins 650 mètres d’altitude. Au retour ils ont choisi l’itinéraire long mais beaucoup plus facile et plus rapide.

Pendant leur séjour, mon Pépé et ma Mémé sont allés aussi au marché à Prades, ou à Villefranche ... pour faire (comme ils disent) quelques provisions de bouche : de l’huile d’olive, des jus de fruit et même des pommes du pays qu’ils sont allés cherché chez un "sacré" à Fuilla. Vous ne savez peut-être pas ce que mon Pépé appelle un "sacré" alors je vais vous le dire brièvement : c’est un personnage un peu "folklorique" qu’il rencontre un jour souvent par hasard, dont il ne connaît pas le nom (du moins au début) et qui lui paraît particulièrement "savoureux". Il connaît des "sacrés" un peu partout en France (même que parfois les "sacrés" sont des bestioles) ; l’autre jour il a retrouvé un carnet de son voyage en Laponie en 1959 - autant dire pendant ma préhistoire - et il a vu qu’il avait noté près de leur campement des passages de "sacrés". Il ne sait plus très bien de quoi il s’agissait ; moi je dirais que c’était des lemmings, mais je n’en suis pas tout à fait certain. Bref c’est comme ça et il faut bien s’habituer...et ça énerve un peu ma Mémé (et peut-être pas seulement elle...).

Finalement quand ils nous ont quittés, la voiture était pleine. D’habitude ils partent le matin vers 10 heures (mon Pépé ne se lève pas très tôt et ma Mémé fait le ménage dans l’appartement qu’ils ont loué et elle a toujours peur d’être en retard), mais cette fois ci mon Pépé a voulu rester parce qu’il voulait me voir encore une fois manger avec ma fourchette (on ne vous l’a pas encore dit ou alors vous n’avez pas bien lu le "journal de Serdinya, mais je mange avec cet outil un peu difficile à manipuler et je suis assez fier de moi).

J’étais bien content (pas qu’ils partent, mais de cette dizaine de jours passés ensemble) et je vais bientôt aller les voir à Beaune avec mes Doudous et mon Kaloo sur les genoux. La Câline restera peut-être un peu vers moi.

Gros bisous à tous et à bientôt pour d’autres histoires.


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