Cette année, toute particulière, vu le ventre proéminent de Madame, obligeait à un séjour avec trajets en voiture ou train très réduits. L’avion a donc été choisi, avec l’accord du docteur, bien entendu. Le choix de la place a aussi été judicieusement réfléchi et déterminé par les accueillants (Papounet et Manou) : Gâvres et sa presqu’île. Ben oui, une fois bloqué par les militaires pendant leurs essais, l’usage de l’automobile ou du bus est impossible ! Au moins, bébé profite, pendant ce temps-là ! Mais non, ce n’est pas pour être bloqué qu’on est allé à Gâvres, mais pour pouvoir aller flâner à Gâvres mais aussi à Port Louis ou à Lorient en empruntant les batobus. Et le batobus, ça ne vibre pas, donc pas de souci pour bébé ! Et toc !

Photo de famille sur la plage

Bref, l’endroit où poser nos valises identifié, on a profité à fond de ces quelques jours pour aller à la plage, aller à la plage, et aller à la plage. Marée montante, marée descendante, petite plage, grande plage, sable ou galets / cailloutis. Bon, finalement, la grande plage avec sable, c’est mieux : on peut faire plein de châteaux et de phares, dont on a tout loisir d’admirer la destruction par la mer ou Mathias.

Un des châteaux

En plus, on a eu le plaisir d’avoir des visites prestigieuses : Béné, René, et leur Victor tout jeunot (1 mois 1/2). La rencontre des deux loustics a été très enrichissante des deux côtés, il semblerait : Mathias a testé durant quelques jours la vie avec un tout petit bébé. Conclusion mathiasienne : un bébé ça pleure tout le temps, ça prend des bains dans une corbeille à linge, et ça tète le sein de sa maman, et ça dort. Et le tapis d’éveil est très intéressant, quelque soit l’âge. Et un bébé ça a de toutes petites mains, avec de tout petits doigts tout mignons. Ah, les mains de Victor... Et Victor lui faisait de grands sourires. Le début d’une grande amitié, quand la différence d’âge s’estompera ? Enfin, dans tous les cas, les quelques jours avec Victor se sont bien passés, et il en a un souvenir positif. Pour ce qui est du petit frère ou de la petite soeur à venir, le problème est qu’il ne faudrait pas qu’au bout de quelques jours, il se dise que finalement, ça suffit comme ça, et qu’il nous demande un truc du genre "C’est quand qu’on ramène bébé au magasin ?" !

Rencontre du troisième type

Ce fut aussi l’occasion de voir Manon (filleule de Maman), qui a le don absolu : celui de se faire obéir de Mathias ! Miraculeux, ce pouvoir ! 8 ans, et déjà "commandeuse" (dixit Manon). Ca promet, mais surtout, sur le moment, ça soulage les parents du petit monstre. Parce que ces vacances furent aussi le moment privilégié pour Mathias de faire des colères. Il faut dire qu’avoir ses parents qui "font relâche", histoire de se détendre un peu, c’est très tentant pour faire des colères. Les tests du niveau de résistance aux ires mathiasiennes eurent des résultats très variables cependant, en fonction des personnes visées, de la situation (sur le terrain ou à la maison) et du nombre de colères précédentes. Au final, on peut considérer le résultat nul, 0 - 0. Et franchement, c’est déjà mieux que rien, vu l’acharnement dont le fiston a parfois fait preuve. Le motif était souvent lié aux transports, d’ailleurs. Parce que voyez-vous, Mathias a décidé d’être marin, et même commandant de bord. Alors gare à celui ou celle qui veut l’empêcher de toucher les manivelles, qui l’oblige à descendre du bateau, ou à se tenir à carreau durant l’accostage. Bref, on s’est fait remarqué... Mais vu les regards compatissant voire les conseils de mamans bretonnes, ce comportement n’est pas rare chez les petit(e)s breton(ne)s de cet âge.

Capitaine Mathias

On a même eu la visite éclair de notre parisienne de Tata Sophie, avec l’opportunité pour Mathias de voir le TGV en gare de Lorient, avec un vrai chef de gare digne de ce nom, casquette vissée sur le crâne, sifflet à rompre les tympans d’un sourd. A priori, Mathias ne peut plus confondre train jaune et TGV dorénavant (il a la fâcheuse habitude d’appeler train jaune tout ce qui roule sur des rails...).

Sinon, naturellement, on est quand même allé à Quiberon acheter des niniches, des CBS chez Leroux et des kouign amann chez Riguidel. On a vu Jackie l’Andouille au marché de Gâvres du jeudi. On a vu les alignements de Carnac et alentours. On a fait la marée pour aller chercher des coques dans la petite mer de Gâvres, et des crabes dans les rochers de la petite plage. On a même profité d’une journée de pluie pour aller faire un tour sur la plage afin de revenir trempé jusqu’aux os sans s’être baigné ! C’est encore mieux que quand il fait trop chaud et qu’on se baigne comme tout le monde. Si, c’est vrai !

Récolte de coques

Bref, on a fait des trucs de vacanciers en Bretagne, quoi ! Et c’est très agréable ma foi. Sauf quand on a eu la tourista pendant 3 jours (les coques ?)... Mais bon, la tourista, c’est bien un truc de touriste, non ? Et puis au moins, ça nous a permis de compatir avec Victor qui souffre des coliques du nourrisson.