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Je dolto, tu doltos, nous doltoions

Dur dur d’être parents !

Ces derniers mois, ma littérature du soir est plutôt axée sur la petite enfance, la parentalité, tout ça... Et donc, inévitablement, on arrive à lire du Françoise Dolto, référence incontournable en la matière.

C’est vrai que depuis mon premier congé de maternité, j’avais pris l’habitude d’écouter les émissions d’Edwige Antier sur France Inter ("Enfances", tous les mercredi à 10 h, sauf l’été, malheureusement), ou parfois à regarder l’émission "Les maternelles" sur France 5. Enfin, l’incontournable, c’est surtout Edwige sur France Intox, d’autant plus que maintenant, grâce aux miracles de la technologie moderne, nous pouvons "podcaster" l’émission radiophonique via le net, et du coup écouter en différé, quand nous le choississons, les bonnes paroles prêchées par la pédiatre des ondes hertziennes. Et évidemment, quand Edwige a écrit un livre sur Françoise Dolto, je me suis précipitée en librairie, pour en savoir un peu plus sur cette femme très connue mais aux idées et aux concepts aussi très controversés. Et de fil en aiguille, j’en suis arrivée à emprunter ou acheter des livres de cette même Françoise. Et voilà !

N’empêche que beaucoup de personnes, parents ou non, éducateurs ou non, parlent de Françoise Dolto, mais ont-elles toutes lu au moins un de ses ouvrages ? Je n’en suis pas sûre, quand j’entends certains prétendre qu’elle prônait le laxisme, qu’il fallait selon elle tout autoriser, etc... franchement, ces personnes-là n’ont pas lu ou écouter sur les ondes les propos de cette femme, et pire, ils ont colporté des malentendus, des idées totalement fausses.

Bref, lire Françoise Dolto est très enrichissant, pour moi en tant qu’ex-enfant (ben oui, c’est vrai), en tant que maman, et en tant qu’observatrice volontaire ou non du comportement de certains parents connus ou non. C’est vrai qu’elle a parfois des idées ou qu’elle relate quelques fois des situations qui ont bien évolué depuis le temps (60 ans déjà). Mais tout de même, quelle avant-gardiste ! Et tout n’est pas décati, loin s’en faut. Ne craignez rien, je ne vais pas vous saouler plus longtemps avec des "Françoise a dit ceci, ou cela", mais sérieusement, ça vaut le coup de prendre le temps de lire quelques uns de ses ouvrages, parce que même si malheureusement on ne peut pas tout faire à la perfection, et que de toute façon, il n’existe pas de "manuel du bon parent clé en main", et que parfois en la lisant, je me dis que c’est bien joli, mais parfois difficile à appliquer, n’empêche qu’elle apporte une vision de l’enfance incroyable.

Lire Dolto, c’est retomber en enfance. Parfois, on lit quelques lignes sur un sujet, et on se remémore une situation similaire vécue personnellement il y a des années, et elle décrit exactement les émotions que nous-même avions ressenties à l’époque ! Et quelle étrange sensation alors, que de redécouvrir des sentiments enfouis ou oubliés depuis si longtemps, et relatés en plus par quelqu’un que l’on n’a jamais croisé. Ben moi je dis chapeau, Madame Françoise. Vous nous apportez plus encore que ce pourquoi nous vous lisons. Dommage que nous ne puissions plus profiter de votre clairvoyance face aux problèmes actuels.

"La cause des enfants" (1985) ou "Les chemins de l’éducation" (1994) sont des petits friandises à s’offrir pour grignotage ponctuel ou vrai banquet. Et pour une approche en douceur de Dolto par Edwige, il y a "Dolto en héritage" (2005).


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