Après les semis de février / mars qui n’ont pas survécu au passage de la buanderie à l’extérieur et une météo trop pluvieuse en début avril, j’ai semé en pleine terre à tout va à la fin avril et en mai, pour rattraper le temps perdu. Mais j’ai aussi voulu testé les associations de plantes compagnes afin de limiter les attaques parasitaires et d’optimiser la production. J’ai donc eu la bonne idée de mélanger un peu tout...
Semer, c’est facile. Faire un plan de jardin sur le papier aussi, d’ailleurs. Par contre, en ce qui me concerne, suivre le plan de jardin n’est pas si évident, et du coup, se souvenir de tout ce que j’ai semé ici ou là , ça devient difficile. Je sais, j’aurai dû noté dès que je faisais un semis... Oui, mais avec deux loustics à gérer, et un mari qui rentre à point d’heure du travail, j’ai fait comme j’ai pu, et donc je n’ai pas noté immédiatement. Et après quelques jours, envolé les souvenirs... Car pour compliquer la chose, je n’ai pas semer en carrés, comme souvent conseillé en cultures de plantes associées, mais en lignes. Donc j’ai mélangé dans chaque ligne... C’est très efficace : les laitues apprécient effectivement les tomates et les oignons... Mais où sont-ils ???
- Bon voisinage entre la sucrine et l’oignon rouge de Toulouges
Pas de panique, me dis-je : quand ça germera, on verra bien ce que c’est ! Certes, mais une fois germé, une dicotylédone ressemble beaucoup à une autre dicotylédone... Et c’est fou le nombre de dicotylédones qu’il peut y avoir parmi les plantes cultivées ou adventices d’un potager... Allez différencier des germes de Mélisse avec des germes de Pourpier, vous ! Bref, pas de panique, me dis-je : quand ce sera plus grand, la détermination sera vraiment facile. Certes, sauf que plus on attend, plus les "mauvaises herbes" poussent également, et finalement, elles prennent vite le dessus si on n’y prend gare. Sauf qu’il ne faudrait pas arracher nos semis en les confondant avec les indésirables... En plus, fan de messicoles oblige, il est hors de question d’arracher les coquelicots. Ils colorient joliment notre potager sauvage.
Bref, ce n’est que cette semaine que tout s’est vraiment éclairé : avant, à part les laitues, les tomates et les légumineuses, honnêtement, le reste était plutôt flou. Mais pour le reste, notamment les aromatiques, c’était la confusion la plus totale. Enfin, aujourd’hui, j’ai pu retrouvé mes petits : tiens, là, voilà ! Une Mélisse officinale. Et là aussi !
Et puis il y a eu les surprises dues aux retardataires : les graines qui avaient germé, mais chahuté par un chat ou par un insecte voire par un petit chenapan bipède, avaient déclaré apparemment forfait, et qui au bout de quelques semaines redonnent quelques plantules : tiens, tout n’avait pas germé du premier coup ? Donc finalement, peut-être aurons-nous tout de même des pâtissons ? Peut-être que les crottes de Sabou leur aura été favorables ? Et quel ne fut pas non plus notre surprise de voir des dizaines de laitues germer dans le bac où j’avais repiqué une menthe, qui d’ailleurs n’a pas apprécié du tout son installation... J’avais réutilisé le terreau de mes premiers semis cramoisis par les trop chauds rayons de soleil après la trop sombre buanderie. Mais là encore, tout n’avait pas germé, a posteriori. Et après avoir transplanté ces plants de salades inattendus, j’ai replanté un pied de menthe, qui cette fois se porte comme un charme.
Enfin, désormais, les courgettes, les pois, les fèves et les tomates fleurissent, nous promettant des légumes savoureux. Les laitues poussent très bien, les radis, les carottes et les poireaux également. Et mélisse, aneth, ciboulette, persil, thé des jardins, bourrache, basilic et verveine se sont fait une place, par-ci par-là. Reste plus aux tournesols et aux maïs qu’à pousser bien haut pour faire un peu d’ombre salvatrice aux autres plantes face au soleil du midi.
- Mais qu’est-ce que c’est qu’ce b....l ?
- Oui, bon ben on n’a pas désherbé régulièrement le jardin, c’est vrai... Il y a autant de surface couverte par les "mauvaises herbes" que par les cultures. Mais vous savez que les rosettes jeunes de coquelicots peuvent assaisonner délicieusement une farce ?
Bon, ben on va en manger, de la laitue ! Par contre, c’est bizarre : on voit des framboises et des fraises apparaître, rougir, mais on n’a jamais l’occasion d’en cueillir... Et inutile de traiter contre les limaces... Une "petite bête" (dixit Mathias), tantôt tigre, tantôt petit garçon, nous chaparde tous les jours les fruits mûrs. Espérons qu’il en laissera un peu pour sa petite soeur, tout de même.
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Publié: jeudi 21 juin 2007.
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- Rubrique : Des nouvelles du village

ou puisje acheter de la graine d’oignon rouge de toulouges ?
Désolée, je ne peux pas vous dire où trouver des graines, car en ce qui concerne cet oignon, un collègue (maraîcher catalan) nous a donné des plants. Je pense qu’il est d’ailleurs plus facile de trouver sur les marchés de ces plants car j’avoue ne jamais avoir vu de graines de cette variété en vente... J’essaye de me renseigner !
Affaire à suivre, donc !
Bonjour,
Je suis québécoise. Il y a 3 ans, j’ai visité une citadelle d’où partaient les chevaliers pour les croisades, la Couvertoïrade. Je me souviens d’avoir été intriguée par toutes les portes des habitations décorées d’une plante. Après m’être informée auprès d’un marchand du lieu, j’appris qu’il s’agissait de la cardabelle. Depuis, je me cherche désespérément des semences de cette plante. Sauriez-vous me dire à qui m’adresser ? Merci.