Nous avons profité de la rencontre avec l’architecte de notre future habitation pour passer la journée en Aubrac.
Le réveil enneigé à Azinières augurait de beaux paysages en Aubrac, alors ça s’est décidé sur un coup de tête : et si on restait sur place après notre entrevue avec l’architecte ? Daccodac !
Zou, les enfants emmitoufflés comme si nous partions pour le grand Nord, nous avons pris la route du dépaysement. Pendant tout le trajet, Mathias ne cessait de nous demander quand nous allions nous arrêter pour jouer dans la neige, pendant qu’Emma ronflait paisiblement. Arrivé chez l’architecte, Mathias joua dehors... nous avons donc quitté le professionnel avec un de nos artistes déjà tout "tripé gaujé"... et pris de panique quand il a dû remonter dans l’auto. Ben quoi, on va pas jouer à la neige et manger chez l’architecte ??? Non bonhomme, on va déjeuner dans une auberge un peu plus loin puis jouer dans le poudreuse. "Oh non" catastrophé, naturellement... Déception d’autant plus grande qu’avec le soleil, la neige commençait à fondre par endroit, et Mathias s’inquiéta sérieusement : La neige n’allait pas fondre entièrement le temps du déjeuner ? L’angoisse était grande, et nous n’arrivions pas à le rassurer. Seule la faim lui fit passer cette frayeur.
Passé le col de Bonne Combe, nous sommes arrivés au Relais des lacs, planté là dans le paysage enneigé, isolé. Nous ne savions pas trop si il serait ouvert, et espérions que le conseil de l’architecte concernant cette table ne serait pas décevant. On entre par la première porte : c’est le bar, avec 2 tables, une énorme cheminée pour cette petite salle de 6 m2, et derrière le comptoir une femme accueillante qui nous demande de resortir pour pénétrer dans la salle du restaurant. Espérant qu’il ne faudrait pas resortir également pour aller aux toilettes vu la bise frigorifique, nous bravons une dernière fois le froid avant de nous installer dans la salle à manger. Plus vaste, avec une cheminée encore plus massive, nous enlevons les couches multiples de vêtements chauds, saluons la seule tablée présente et nous installons à notre tour. Ah, la chaleur du feu (les bûches étaient proportionnelles à la taille du foyer !). Au menu unique : jambon cru de montagne, saucisson, confit de foie de porc maison, aligot maison à volonté (2 assiettes nous suffiront), plateau de fromages locaux et fruits de saison.
Les petits bouts se sont rués sur la charcuterie excellente, pendant que les chaussures et les chaussettes de Mathias séchaient près de la cheminée. A la fin du repas simple mais succulent, les affaires de Mathias étaient sèches, et tout le monde revêtaient les habits d’hiver, pour faire de la luge en famille. Mais si Mathias resta une bonne heure à se balader et faire de la glisse, Emma voulut rentrer au chaud au bout de 5 minutes ! Bref, maman et sa fille goûtèrent au charme du petit bar convivial jusqu’au retour des hommes courageux. Sur le retour, nous avons encore profité une dernière fois des magnifiques paysages de l’Aubrac, de l’architecture superbe, des jeux de lumière fabuleux. Décidément, cet architecte est sensas* !
* enfin, pour ce qui est des bonnes tables en tous cas. Pour la maison, l’avenir nous le dira !
A propos de l’aligot du Relais des Lacs, délicieux, il paraît qu’il est courant que les convives demandent 7 ou 8 platées (pourtant bien fournie !), et que le record est de 11 services ! Avis aux amateurs qui veulent tenter de relever le défi.
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Publié: dimanche 13 janvier 2008.
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- Rubrique : Grands Causses