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Une cabane en bois, ça vous dit ?

Une fois le terrain trouvé, même si il ne nous appartient pas encore vraiment, il nous faut déjà réfléchir sérieusement à notre nid à construire. Certes, cela fait des années que nous en rêvons, et que nous achetons moulte magazines et livres sur le sujet, mais maintenant que nous devons passer à l’acte, ça devient franchement sérieux.

Heureusement que nous avons déménagé nos caisses de revues "Maison écologique" et "Habitat naturel" et quelques "Maison et travaux", pour avoir quelques idées tant sur l’esthétique que sur des fondamentaux, cela va nous être bien utile. Et puis tant qu’à y être, pour approfondir certains sujets bien pointus avant de faire des choix essentiels, les publications de l’association "Terre Vivante" sont encore plus nécessaires. Ca nous en fait de la lecture ! Sans compter qu’il y a aussi un petit fond biblio sur l’architecture bois à la médiathèque de Millau ! Avec tout ça, on a de quoi cogiter durablement pour un habitat sain et durable.

Donc après de longues heures de lecture studieuse vient le temps où on cherche des prestataires qui sont sur la même longueur d’onde que nous. Ca tombe bien, à l’automne, il y a le salon de l’habitat de Millau, avec notamment un super stand d’un voisin d’Azinières, constructeur de maisons bois ! Comme le hasard fait bien les choses... On prend rendez-vous à la menuiserie pour quelques questions préliminaires, puis un second rendez-vous sur le terrain, dont nous ne sommes toujours pas propriétaires. Ca a l’air de coller...

La vue depuis le terrain : la vallée de la Muze
Vue sur le terrain
C’est pas clair ?

Mais entre temps, le mois de décembre est difficile à vivre côté maison actuellement en location : ça commence par un mur qui prend l’eau quand il pleut... des gros problèmes de condensation dans les chambres, encore pires dans les toilettes, très mal isolées du grenier... des problèmes de cheminée qui fume beaucoup (ça refoule dès que l’on ouvre le foyer), la chaudière à fioul qui fait des siennes en oubliant de redémarrer dans la nuit, avec un réveil à 14°C quand les enfants sont bien malades déjà... un thermostat totalement inutile car inefficace (en position 15°C il peut faire entre 14 et 20°C, et sur 20°C il fait 23°C...) et enfin, le clou du spectacle : la hotte de la cuisine équipée qui fuit : dès qu’il pleut, pendant quelques jours il y a de l’eau qui tombe sur la gazinière, et cette eau fait court-circuiter des prises de la cuisine, dont entre autres celle du réfrigérateur... Bref, on déchante sérieusement sur les maisons neuves (notre location n’a que 10 ans tout juste !). Et surprise : le propriétaire est déjà au courant de nombreux de ces problèmes, mais voilà, il est trop tard pour faire valoir la garantie décennale pour tous les défauts de construction qu’il n’a pas su repérer tout de suite ou qu’il a vu à la livraison, mais pour lesquels il n’a pas su se faire entendre auprès des prestataires...

Là, un gros doute nous envahit : sommes-nous aptes à surveiller un chantier, voir si il y a un souci au cours des travaux ? On a beau avoir bac + 5, il faut être réaliste : à chacun son métier, or nous ne sommes pas des pros du bâtiment. Nous décidons donc de faire appel à un architecte. Ca va changer le budget déjà serré, mais mieux vaut une petite maison bien conçue et bien construite qu’une maison un peu plus grande mais avec un cumul de défauts tels que ça en devient invivable voire dangereux ou malsain. Bon, reprenons notre bâton de pèlerin pour rechercher un architecte qui s’y connaît en habitat écologique. Heureusement dans un certain Parc naturel régional où travaille un certain Jérôme B. il y a un service "architecture" et une liste des prestataires locaux qui sont un peu dans ce genre de démarche de qualité. Quel hasard !

Premier essai d’appel téléphonique, premier rendez-vous positif sur les concepts, un peu moins sur les tarifs, forcément, mais bon, le professionnel ne s’appelle pas l’Abbé Pierre, donc c’est normal et juste de le rémunérer décemment... On lui parle de ce qu’on aimerait bien grosso modo, lui de ce qu’il a déjà fait, des pros avec qui il a l’habitude de travailler, d’une réalisation en cours sur Millau que l’on peut découvrir si nous le souhaitons. On lui précise qu’on aimerait bien qu’il contacte aussi le menuisier d’Azinières, que lui ne connaît pas. Il ne nous garantit pas que nous travaillerons avec lui, mais est ouvert si le bonhomme lui convient.

Quelques jours plus tard, nous le recontactons pour lui dire que nous faisons appel à ses services, et que nous souhaitons le revoir pour préciser les choses. Au second rendez-vous l’architecte nous conforte dans notre choix, et un peu plus tard il nous dit qu’on risque de travailler avec le menuisier d’Azinières, qu’il a eu comme par hasard en formation sur la thématique de la construction éthique. Bon, ça commence à ressembler à un projet local, avec prestataires et produits ultra locaux, pour une construction pas très grande (grand maximum 90 m2) mais agréable à vivre.

Il reste encore beaucoup de rendez-vous à venir avec l’architecte, et encore beaucoup d’idées qui s’emmêlent dans nos têtes, mais une chose est sûre : ce sera une maison à ossature bois, avec du bois local, avec façade extérieure en bois également, peut-être même la couverture du toit et les gouttières en bois ! Pour l’intérieur, parement en bois mais aussi plaques avec revêtement à base de chaux, au sol du bois mais aussi de la terre cuite (locale aussi) et pour le chauffage : le bois naturellement, avec un poële de masse sur mesure. Bref, avec tout ça, on est loin de savoir à quoi cela va ressembler, mais il semble que ce pourrait être un cocon petit mais bien douillet et confortable.

Bon, fini de rêver ! Il faut avoir les pieds bien ancrés sur terre, être réaliste, et adapter notre future construction à notre budget... Ou alors on tente notre chance au Loto ?


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