blog.cardabelle.net http://blog.cardabelle.net/ fr Les femmes d'ici http://blog.cardabelle.net/spip.php?article457 <p>Car si être féministe c'est prétendre que la femme peut et doit faire les mêmes choses que l'homme, alors je ne suis pas féministe. Non pas que je sois vieille école, et que je pense que les femmes soient inférieures ou incapables d'accomplir des tâches "masculines". Mais j'ai, il me semble, un esprit plutôt cartésien, et il est évident que le corps féminin est bien différent du masculin, qu'il a des possibilités physiques différentes, et pas des moindres : mettre au monde un enfant, l'allaiter, tout d'abord. C'est trivial, basique, tellement mammifère. Mais il n'y a pas que ça. Cette animalité féminine nous pousse vers des chemins plus ambitieux pour la société. Notre instinct maternel, animal, primaire, nous pousse à porter plus d'attention aux autres, ou du moins à la manifester plus ouvertement, n'en déplaise aux lecteurs. Je vais illustrer mes propos en prenant l'exemple de St Bô, petit village aveyronnais comme sans doute de nombreux petits villages ruraux de France et de Navarre.</p> <p>Dans notre conseil municipal, la parité est de mise, et les femmes y sont largement représentées. Bien sûr, je n'habite St Bô que depuis 2 ans, donc je ne sais pas grand'chose sur les mairies précédentes. Mais j'observe au quotidien la vie de ce chef lieu de canton modeste, et je pense sincèrement que sans toutes ces femmes au sein du conseil municipal ou tout simplement dans la population locale, les choses seraient bien différentes, et plus monotones. Par exemple, c'est une femme qui est à l'initiative de la toute nouvelle bibliothèque municipale. Elle a su convaincre le conseil municipal, puis mobiliser des bénévoles pour se former à la gestion d'une bibliothèque, transformer les locaux, récolter, préparer les livres, et enfin accueillir du public. Et devinez quoi ? Et bien, à 80 % ces bénévoles sont des femmes... Les hommes ne sauraient-ils pas lire ? Ou disposeraient-ils de bibliothèques privatives si importantes qu'ils peuvent se passer d'un bien collectif ? Sont-ils tous occupés à des tâches si capitales qu'ils ne peuvent jamais venir donner un coup de main pour ce beau projet socio-culturel ?</p> <p>Alors voilà, je tire mon chapeau à toutes ces bénévoleeeeees, qui certes ne sont plus "actives" pour la plupart, mais qui pourraient malgré tout choisir de consacrer leur temps libre à des plaisirs personnels, plutôt qu'à une bibliothèque municipale. Aimer lire, c'est une chose, mais accepter de donner de son temps pour offrir ce plaisir à d'autres, c'est encore mieux. Bravo ! Et longue vie à cette petite bibliothèque rurale modeste mais qui donne un peu plus de vie et de convivialité à St Bô.</p> 2009-12-19T06:08:00Z text/html fr Anne Un sapin de Noël ? http://blog.cardabelle.net/spip.php?article466 <p>Renseignement pris, des copains avaient effectivement bel et bien leur sapin fin novembre, mais évidemment, il s'agit de <strong>sapins artificiels</strong>... Aussi beaux soient-ils, nous n'étions pas prêts à acheter pareil arbre. On n'a pas construit une maison en bois vrai de vrai pour avoir un faux sapin de Noël. On veut du vrai aussi pour Noël ! Même notre couronne est en vrai végétal, alors il serait vraiment déplacé d'avoir le reste en plastique.</p> <p>Certes, on a bien des boules en plastique, histoire qu'elles résistent à nos chérubins un peu turbulents et brutasses, mais nous ne sommes pas du tout prêts à passer au sapin en plastique. Il nous manquerait l'odeur, le toucher, tout ça...</p> <p>Nous avons donc reluqué les <strong>sapins coupés</strong>. Après tout, après avoir construit une maison en bois, on est responsable de tant d'arbres exploités, qu'on peut bien en couper un de plus, ça ne prêtera pas à conséquence ? Et puis d'abord, il faut soutenir la filière bois, l'économie française, etc... Bref, achetons un sapin coupé ! Quoi ?!? plus de 20 euros ?!? Ils sont fous au quoi ? On veut bien soutenir l'économie, mais quand même... il faut aussi soutenir notre porte-monnaie ! Et charité bien ordonnée commence par soi-même.</p> <p>Et pourquoi pas un <strong>sapin bien vivant</strong>, alors ? Oui, mais là, il y a un petit blocage psychologique. Peut-être aurions-nous l'esprit un peu trop pastoraliste. On veut bien soutenir la filière bois ou les pépiniéristes, mais, on n'a pas combattu l'avancée des conifères sur les Causses ou les Pyrénées afin de maintenir des espaces ouverts, pour maintenant planter un conifère chez nous... On ne va jamais s'en sortir ! Le vrai dilemne, cette histoire de sapin de Noël !</p> <p>Pourtant, les enfants insistent. On grapille du temps en expliquant que si on l'achète trop tôt, il va perdre ses aiguilles, et ne tiendra même pas jusqu'au 25 décembre. Mais le temps passe, et l'excuse ne tient plus longtemps. Finalement, on se résout à aller chez un pépiniériste, qui semble de loin avoir des arbres coniques qui pourraient faire l'affaire. De plus près, il s'agit de buis magnifiques, mais au prix rébarbatif - quelle idée de pousser aussi lentement, aussi ! - d'ifs - le prix et les baies poison nous freinent encore - de thuyas - rien que le nom nous hérissent le poil... - ou de sapin. Et là, miracle, un <strong> <i>Picea aurea conica</i> </strong> qui coûte à peine deux fois plus cher qu'un sapin coupé, qui pousse très lentement, ne mesurera dans quelques décennies même pas 2 m de haut, et qui gardera toujours sa forme parfaitement conique sans jamais avoir à le tailler. Le rêve ! Et en plus, on n'aura même plus la mort du moindre sapin sur la conscience. Alleluia !</p> <dl class='spip_document_1852 spip_documents spip_documents_center'> <dt><a href='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/noel2009-1-3.jpg' title='Tadaaahhh !' type="image/jpeg"><img src='http://blog.cardabelle.net/local/cache-vignettes/L240xH320/noel2009-1-3-32f3c.jpg' width='240' height='320' alt='' /></a></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:240px;'><strong>Tadaaahhh !</strong></dt> </dl> <p>Et voilà notre sapin pour la vie, définitivement à l'extérieur, ce qui permet aux voisins et automobilistes d'en profiter quand il brille dans la nuit. Inutile de préciser qu'à peine installer sur la terrasse, les enfants se sont mis à la tâche, le décorer à outrance. Leur père est passé derrière eux pour refaire un peu la déco, histoire qu'on voit encore quelques aiguilles. Si ça, ce n'est pas Noël ?!? Les enfants sont ravis, les parents aussi. Il ne reste plus qu'à demander au <strong>Père Noël</strong> un joli et grand pot, pour remplacer après les fêtes son pot noir en plastique façon poubelle.</p> 2009-12-12T06:05:00Z text/html fr Anne Des papillons et des étoiles http://blog.cardabelle.net/spip.php?article455 <p>Il était une fois une petite maison faite rien que pour nous, sur mesure, tout juste ajustée à nos rêves, et qui fleure bon le bois et raisonne du bruit de notre vie : les cris, les rires ou les pleurs des enfants, les miaulements du chat, le ronronnement du poêle parfois, la quincaille de la cuisine... Elle nous va comme un gant, et nous dorlote. Elle nous promet plein de bonheur, on en est certain.</p> <p>Cela fait maintenant 3 mois que nous habitons dans notre cabane en bois, le bazar est encore omniprésent, l'aménagement pas totalement terminé, et pourtant on s'y sent bien, dans cette petite maison. Forcément, c'est la nôtre !</p> <p>Mais ce n'est pas la seule explication à notre sourire et notre grand soupir du soir au moment du coucher ou du matin juste avant de petit-déjeuner et de démarrer une nouvelle journée... Des petits détails nous ravissent au quotidien, des petits trucs insignifiants, comme la myriade de papillons qui forment autant d'étoiles filantes scintillantes sur nos vitres dans la nuit noire, le chant strident d'un criquet domestique, qui parfois se retrouve piéger entre une fenêtre et son volet, et qu'on s'empresse de libérer, ou bien une chauve-souris qui nous rase quand on sort sur la terrasse fermer les volets.</p> <p>Tous les matins, la surprise renouvelée de redécouvrir le séjour en descendant l'escalier, et de réaliser qu'en quelques mois, tout ça est sorti de terre, et qu'on y vit, tout simplement, nous enchante. Il y a des défauts, ici l'enduit n'a pas été resserré à temps, là, le carrelage est franchement ondulant... Ce carton devrait être éliminé le plus tôt possible, depuis quelques semaines... Il manque encore un quart de rond dans cet angle, un petit morceau de plinthe dans ce coin... Et quand on ouvre les volets, le jardin des Rumex est toujours là. Et pourtant, on se sent bien, alors les urgences, bien qu'évidentes, sont moins urgentes qu'avant. Serions-nous pris d'une soudaine paresse, d'une grosse fatigue voire même d'une totale négligence de notre cadre de vie ?</p> <p>Ou bien est-ce simplement le plaisir de profiter des enfants, nos petits écoliers énergiques, insatiables d'histoires, de jeux, de découvertes, ou de jouir du calme, de la fraîcheur à l'abri du soleil, de la chaleur quand la fraîcheur tombe avec la nuit, de nos éclats de lumière réfléchie dans le mica des enduits, des nœuds bruns qui se baladent dans le lambris clair et mat, du paysage qui chaque jour change, et nous a offert de magnifiques couleurs automnales ?</p> <p>Alors pour cet automne, on a laissé tomber les outils. On a oublié dans un coin les scies, marteaux, ponceuse, et tout au plus on s'est occupés du potager, qui nous a permis de concocter des petits plats bien goûtus. Quel bonheur de voir les enfants se précipiter dans le jardin pour cueillir fraises et framboises dès qu'ils rentraient de l'école il y a encore peu de temps.</p> <p>Quoi qu'il en soit, ça fait du bien de prendre le temps d'être chez soi, avec les siens, de faire des choses ensemble, sans horaire, à volonté, comme le bébé allaité qui a l'assurance de disposer du téton de sa mère dès qu'il en ressent le besoin, à satiété. Quelle volupté ! Quelle liberté ! Bref, c'est la dolce vita : on s'amuse avec les enfants à trouver des formes dans le bois du parquet - Mathias a découvert une murène énorme à l'entrée de sa chambre et moi une tête d'ours - on ramasse les dernières noix, on scrute les enduits terre à la recherche de constellations de mica nouvelles, et on se souvient de nos toutes premières nuits dans cette petite maison, à dévorer des yeux le ciel qui nous offrait des étoiles filantes dans nos fenêtres grandes ouvertes. Quelle plus belle maison que celle qui nous permet de dormir à la belle étoile ?</p> 2009-11-27T06:27:00Z text/html fr Anne Urgence http://blog.cardabelle.net/spip.php?article460 <p>Dans ma vie pyrénéenne, j'ai croisé <strong>quelqu'un de bien</strong>. Toujours le sourire, intelligente et discrète, cachant sa timidité derrière des rires trop fréquents - je sais ce que c'est, je suis atteinte du même mal. Elle s'appelle Karine, et s'intéressant à l'ethnobotanique - mot barbare pour une matière étudiant le lien entre l'homme et les plantes (leurs usages et coutumes voire légendes), elle a décidé de quitter Mantet, tout petit village au bout d'une petite route tortueuse, avec sa réserve naturelle et le Canigou comme frontière, pour une parenthèse de <strong>1 an au Cambodge</strong>.</p> <p>La surprise fut grande pour nombre de ses collègues et amis, mais finalement, à bien y réfléchir, elle ne pouvait qu'aller au pays du sourire, pour mener un<strong> projet autant scientifique qu'humanitaire</strong> : étudier la médecine traditionnelle par les plantes, et développer un réseau d'échange entre les médecins traditionnels, tout en créant un jardin pour cultiver les plantes médicinales inventoriées. Projet ambitieux, surtout quand on ne maîtrise pas la langue officielle et encore moins les dialectes.</p> <p>Son aventure a débuté en janvier 2008 au Mondulkiri. Mais en décembre, elle revient en France pour annoncer qu'elle prolonge son expérience pour mener le même projet dans une contrée voisine, au Ratanakiri, encore pour 1 an ! Elle a choisi de partager cette expérience peu commune sur un <strong>blog</strong> qu'elle a créé pour l'occasion. Régulièrement je suis ses péripéties au Cambodge, et dans les pays qu'elle visite pendant ses quelques congés que les ONG lui cède. Voyage virtuel apprécié, même si parfois je n'aimerais pas être à sa place !</p> <p>Mais voilà, cette semaine, je fais ma visite et découvre une catastrophe. <strong>L'ouragan a été nommé Ketsana</strong>. Il a tout ravagé, laissant démunis, dépouillés de leur logement, de leur réserve de riz, de leur bétail 20 000 personnes. Notre Karine se transforme en livreur de sacs de provisions ou de filtres à eau. On imagine le choléra menaçant, la famine évidemment, les endeuillés à consoler. Bref, c'est l'horreur, la vraie, totalement occultée par les journaux européens, puisque pas assez grave en comparaison d'autres catastrophes plus proches, ou plus graves encore. Pourtant, ces cambodgiens sont là, et ils ont besoin d'aide humanitaire pour survivre. Pas le temps d'attendre des semaines pour s'organiser. Alors pour la première fois, je vous invite à faire un <strong>don</strong> : un lien permet de faire un don en ligne. C'est sécurisé, et ce sera utile, tout de suite, quelque soit la somme, pour une population qui a tout perdu, et devra mettre des mois voire des années avant de retrouver une vie normale, et malgré tout bien plus modeste que la nôtre.</p> <p>MERCI THANK YOU CHOKRANE ARIGATO HVALA ευχαριστώ TODA DHANYAVAD TAKK DANKE спасибо DJIERE DIEUF GRACIES AKUN</p> <iframe frameborder='0' src='http://www.aiderenligne.fr/page/widgetv2/frame.php?id=3871bd64012152bfb53fdf04b401193f' style='width:160px; height:250px;'></iframe> 2009-10-21T17:41:27Z text/html fr Anne Lettre ouverte à François de Closets http://blog.cardabelle.net/spip.php?article458 <p>Rassurez-vous, je n'ai pas acheté son torchon, mais j'en ai déjà trop entendu parlé, rien qu'en écoutant la radio. Ce môssieu est venu vendre sa camelote mais ne m'a pas convaincue, loin s'en faut. Vu le niveau de ses propos à l'antenne, je doute même qu'il pense sérieusement convaincre qui que ce soit. Ce n'est que pour faire parler de soi qu'on peut se lancer dans pareil combat, perdu d'avance, même à l'heure des SMS et de leur langage codé.</p> <p>D'abord, les français sans cédille seraient aussi mal barrés que la dernière syllabe des francs-maçons... Et il estropierait son prénom du même coup... Franquoi ? Et tant qu'on y est, on pourrait écrire les noms de famille en toute liberté, ajoutant un T ici, un S là. On pourrait même cesser de les affubler d'une majuscule à leur début ? Sauf pour le président de la république, naturellement ! Son nom, à lui, par contre, on aurait le droit de lui mettre des talonnettes ? Mais discrètement, pour ne pas le froisser. Et à côté, on pourrait écrire "carla" en taille 11 au lieu de 12, tout aussi discrètement. Et alors là, tout rentrerait dans l'ordre, ce serait la grande classe. Ce serait la fin de la crise même !!! On pourrait lire les chiffres à l'envers, et du coup, les gouffres financiers deviendraient des montagnes d'argent à dépenser en pétrole !</p> <p>Non mais vous imaginez, si en plus, quitte à faire la peau à l'orthographe, on éliminait encore un peu de sens à nos médiocres écrits en zigouillant toute ponctuation ? Yes, on pourrait passer à la guillotine la moindre virgule, point virgule, et tant qu'on y est, les espaces, traits, parenthèses et point à la ligne. Les dictées deviendraient des longs monologues monocordes monotones, une phrase gigantesque, sans début ni fin, qu'on pourrait écrire avec du sang bien frais de ce monsieur trop propre sur lui pour être honnête, et à qui on aurait ôté sa particule. Alors Monsieur de Closets, ça vous dit encore ?</p> <p>Par exemple, ça donnerait :</p> <p>"mékeskidispovconcasstoatettedeuftupu"</p> <p>Bon, mieux vaut pas envoyer ce genre de courrier avec une balle de calibre 9, on pourrait vous envoyer en prison... C'est le problème de ce genre de lettre : l'interprétation...</p> <p>Du coup, le top de l'exercice de fransé, ce serait de faire des frases lisibles dans n'importe quel sens. On ferait des palindromes à tire larigot, pour briller en sossiété. Bon, moi, les palindromes, j'en connais pas beaucoup, mais rien que "NON", c'en est un que j'utiliserai beaucoup alors. Les plus intelligents deviendraient juifs, et réciteraient la thora à longueur de journée. Le plus gros livre qu'on puisse lire de la fin au début sans passer pour un C..</p> <p>Non, définitivement, je jette sa copie aux ouaterres illico, à ce meussieu des closettes : elle ne vaut pas mieux. Et attention, être révolutionnaire, c'est dangereux. Il suffit de voir comment les plus grands révolutionnaires ont terminé. J'vous dis, ça sent la guillotine et la fumée pour ses bouquins ! Au brasier, comme à l'époque de la terreur ! On va le soumettre à la question, et en cas de repentance, on consentira peut-être à lui donner une punition plus douce, du genre : "je ne me ferai plus remarquer en écrivant des âneries" à écrire au tableau 100 fois.</p> <p>Et puis, qu'est-ce que les cancanières auraient à se dire devant les écoles, si les instits ne corrigeaient plus les fautes d'orthographes de leurs chérubins ! Voire si les maîtresses adressaient des mots aux parents dans les cahiers de liaison, plein de fautes ! Parce que les élèves, qu'ils fassent des erreurs, c'est normal, mais les profs, tout de même... ca fait mauvais genre.</p> <p>Certes, on bousille la planète, à grand coup de nucléaire, de giclées de pesticides, de dégazages intempestifs, etc... Certes, dans quelques générations nous n'aurons peut-être plus qu'un oeil sur chacune de nos trois têtes, mais j'ose espérer que le genre humain aura encore le plaisir de savourer quelques jeux de mots que le français permet avec délectation. On lira encore avec bonheur les billets d'un Vincent de Roca écrits dans les règles de l'art. Bref, nous devons croire en l'avenir !</p> <p>Et honnêtement, le français paraît trop compliqué pour Monsieur de Closets... D'accord, j'entends bien. Mais dans ce cas, que dire d'autres matières ? Est-ce que, sous prétexte que mon fiston va se révéler nul en calcul, il va falloir décréter que "1+1 =4", et changer les règles élémentaires des maths pour autant ?</p> <p>Et quand je pense à tout ce que j'ai pu découvrir en ouvrant une encyclopédie pour vérifier l'orthographe d'un mot ! C'est vrai, on ouvre un ouvrage pour un mot, et finalement, notre oeil est accroché par-ci, par-là, et on trouve des trésors. Plus d'orthographe, plus de recherche dans un dictionnaire, et plus de surprises supplémentaires. On reste dans notre petit pré carré, avec nos 100 mots de base, tout juste de quoi SMSer avec notre gadget dernier cri qu'on a accepté d'acheter juste pour éviter un nouveau suicide à France Télécom, par compassion pour le vendeur désespéré par ses chiffres du mois dernier.</p> <p>Allons, restons sérieux, et surtout honnêtes : l'orthographe n'est pas tout droit sortie de nulle part. Elle relève un peu, aussi, de l'étymologie, de l'histoire de notre langue, alors à défaut de préserver notre planète bleue, disparaissons dans la dignité, en préservant notre orthographe, et en adressant nos excuses aux générations futures avec le moins d'erreurs possibles dans notre tout dernier courrier. Qu'au moins, on ne passe pas pour les derniers des derniers vauriens. Disparaissons avec panache, et pas dans un "escusénou" ridicule. Sauvons au moins les accents circonflexes de l'oubli, ils sont si rigolos. Sauvons les trémas, même s'ils sont casse-pieds, et les cédilles, pour que les français soient moins laids. A l'heure où tant d'étrangers en détresse tentent d'obtenir le droit de vivre en France, pour échapper à la misère, à la guerre, et tant d'atrocités inimaginables, et font l'effort d'apprendre notre langue si noble, dans laquelle les droits de l'Homme ont été écrits pour la première fois, croyons en l'avenir. L'orthographe complique notre vie bien tranquille et facile, malgré nos petits tracas quotidiens ? Et alors, est-ce si insurmontable alors que certains de nos concitoyens fraîchement naturalisés arrivent à l'intégrer ?</p> 2009-10-02T03:25:18Z text/html fr Anne L'été des premières fois http://blog.cardabelle.net/spip.php?article452 <p>Bien sûr, la vie est emplie de premières fois, plus ou moins importantes, plus ou moins marquantes et plus ou moins fréquentes. Mais ces dernières semaines, nos premières fois ont une nouvelle saveur, même quand il s'agit de choses futiles ou anodines, comme un bain, une lessive, une toile sur le sol... C'est qu'on en a fait des déménagements, mais jamais chargé d'autant de <strong>symbolique</strong>. C'est qu'on entre et on apprend à vivre dans notre maisonnette, dans laquelle on a consacré tant d'énergie, de temps, et de rêves, que ça fait quelque chose, la première fois qu'on appuie sur le bouton de la machine à laver le linge ou la vaisselle ! Et toutes les semaines, nous allons voir comment se porte notre <strong>bassin d'épuration</strong>, qu'on admire de toute façon tous les jours quand on fait une petite vaisselle ou qu'on se lave les mains à l'évier de la cuisine. Les plantes se portent à merveille, la Menthe fleurit, prenant la relève du Plantain et de la Salicaire.</p> <p>Une première fois aussi intéressante, et pourtant simplissimme voire basique puisqu'il s'agit d'un besoin naturel incontournable : aller au <strong>petit coin</strong>. Et bien c'est fou comme c'est agréable de faire ses besoins dans des toilettes sèches. L'odeur de la sciure, les murs enduits de terre ou de chaux, qui offrent un confort thermique à mon petit ventre sensible au froid de la faïence, et puis simplement pas de bruit de chasse d'eau... Du calme pour cette opération primaire, quelle sérénité ! C'est le luxe suprême, je vous assure. Aucun 4 étoiles au monde ne me soulagerait de cette façon ! Dans ces conditions, le compost obtenu ne pourra être que bon pour le jardin.</p> <p>Le<strong> potager</strong>, qui offre de la route un piètre spectacle, fouillis végétal sans intérêt, plus proche de la friche pleine de mauvaises herbes que de la culture, nous apporte tous les jours des petits plaisirs pour les yeux, les narines, et les papilles. Que demander de plus ? Des tomates (Cornue des Andes, Noire de Crimée, Coeur de boeuf, Rose de Berne), du basilic ou de la ciboulette, des cucurbitacées en folie, des haricots bigarrés, des fraises, et peut-être même bientôt des framboises. Les Cosmos ponctuent de rose et blanc le potager, alors que la Tanaisie offre le couvert à de nombreux insectes, et que notre premier Tournesol déploie enfin ses pétales, et approvisionnera quelques piafs en graines cet automne.</p> <dl class='spip_document_1810 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/jardin_03.jpg' width='300' height='200' alt='' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:300px;'><strong>Des tomates tous les jours</strong></dt> </dl><dl class='spip_document_1811 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/jardin_02.jpg' width='300' height='200' alt='' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:300px;'><strong>Courgettes, concombres et potimarrons à volonté</strong></dt> </dl><dl class='spip_document_1812 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/jardin_01.jpg' width='300' height='200' alt='' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:300px;'><strong>Les fraises attendent patiemment le retour des enfants</strong></dt> </dl><dl class='spip_document_1813 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/jardin_05.jpg' width='300' height='200' alt='' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:300px;'><strong>Apéritif dînatoire pour abeilles et papillons</strong></dt> </dl><dl class='spip_document_1814 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/jardin_04.jpg' width='200' height='300' alt='' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:200px;'><strong>Le géant du jardin</strong></dt> </dl><dl class='spip_document_1815 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/jardin_06.jpg' width='200' height='300' alt='' /></dt> </dl> <p>Mais surtout, première fois très très importante cet été, avec Emma, qui a suivi son grand frère pour passer <strong>2 semaines en Bretagne</strong> avec ses grands-parents maternels. Ca fait tout bizarre pour les parents, de se retrouver "seuls comme autrefois", sans les bambins. Cela dit, c'est bien pratique de pouvoir faire des finitions (étagères, couture) sans avoir à gérer nos petits monstres préférés, qui jouissent des plaisirs de l'océan ou de la piscine. Tous les cartons n'ont pas encore disparu, et il y a toujours quelques choses à bricoler dans une maison ou un jardin. Nous allons donc retrouver Emma et Mathias dimanche, et pourrons jouir du bonheur de nos <strong>retrouvailles</strong> dans notre bazar familial préféré. Vivement demain !</p> 2009-08-29T10:31:39Z text/html fr Anne Elle est pas belle ma MOB ? http://blog.cardabelle.net/spip.php?article377 <p>Et on n'est vraiment pas peu fiers de notre cocon ligneux mais douillet à souhait pour notre petite famille. Un grand <strong>grand merci</strong> à tous ceux qui nous ont permis de réaliser ce doux rêve que l'on a longtemps cru impossible.</p> <p>Tout d'abord, un grand merci à nos <strong>parents</strong>, qui ont aidé à l'achat du lopin de terre qui allait accueillir notre MOB, et bien sûr une mention spéciale au Papounet, qui s'est montré indispensable pour de nombreux postes, ainsi qu'aux Mémé et Manou qui ont veillé sur les chérubins coquins pendant les travaux des parents ! Ce soutien était essentiel pour ne pas trop galérer et ne pas trop culpabiliser de délaisser nos bout'choux pour notre maison en travaux.</p> <p>Ensuite, naturellement, un grand merci aux <strong>artisans, fournisseurs, formateurs</strong> (professionnels ou improvisés) qui ont concrétisé ce projet ambitieux - ambitieux pour nous ! - et qui se sont montrés de surcroît très sympathiques et de bons conseils. Vu ce que l'on entend de certains chantiers, ce n'est pas donné à tout le monde de bénéficier de professionnels aussi bons tant techniquement qu'humainement.</p> <p>Enfin, un grand merci <strong>aux voisins, aux copains</strong>, aux autres membres de nos <strong>familles</strong> respectives, d'avoir supporté notre humeur maussade quand le chantier traînait, que le mauvais temps s'acharnait à nous bloquer, ou quand on stressait pour tel ou tel poste, ou tout simplement pour notre nombrilisme aigu - et oui, attendre sa maison, c'est beaucoup penser à soi et moins aux autres... pour un temps - et notre manque de disponibilité. Une mention spéciale encore, pour Céline, Pierre et Alexandre, sans l'aide de qui le déménagement aurait été mission impossible.</p> <p>Mais c'est vrai que poser du parquet, des cloisons, du carrelage, des enduits, faire des cartons, ça demande du temps et de l'énergie. Espérons que désormais nous allons retrouver un <strong>rythme de vie</strong> plus calme, propice à une vie sociale et familiale plus ouverte et plus riche (enfin, pas en gouennecs, parce que de ce côté-là, ces derniers mois ont été difficiles... et nous n'avons pas terminé totalement nos dépenses, je le crains).</p> <p>Voilà, on emménage chez nous, enfin : 80 m2 de bonheur, perdus dans 4000 m2 de terrain, de nature si ce n'est franchement hostile du moins difficile, qu'il reste encore à aménager, histoire de ne pas vivre dans une jungle trop longtemps - ça pique, ça accroche, ça grattouille, les <i>Rumex</i> ! Cependant, la nature aime prendre son temps, et cet aménagement-là se fera à une allure plus sereine que la maison.</p> <p>Bon, là, certains se disent que c'est bête de construire pour seulement 80 m2 de surface... Ce à quoi je réponds que finalement, pour des non-bricoleux, c'est déjà beaucoup, croyez-moi ! On n'aurait eu que de la peinture ou des étagères à installer, plus grand n'aurait pas dérangé, mais quand on doit transformer une structure en bois avec un toit en maison habitable digne de ce nom, cela augmente considérablement le travail. Et puis, finalement, 80 m2 pour 4 occupants, ça suffit largement, puisque mes grands-parents ont vécu dans 100 m2 à 16. En outre, plus il y a de surface, plus il y a de ménage à faire, alors autant se montrer <strong>raisonnable</strong>, car il y a des activités plus intéressantes, non ? Personnellement, je préfère le jardinage, la rando, les musées, la musique, la bière et le kouign amann, et plus que tout les p'tits moments de bonheur avec les miens, et je compte bien désormais en profiter à fond.</p> <p>Nous allons donc<strong> nous poser</strong>, planter nos racines bien profondément pour nous épanouir paisiblement. Rassurez-vous, cela ne signifie pas que nous n'allons plus sortir de chez nous ! Loin de là, juste que nous allons découvrir le monde de façon plus sereine, car rassurés d'avoir un chez nous, une place au port quelles que soient les circonstances. C'est important pour partir le cœur léger à l'aventure.</p> <p>Et si vous passez par là, que les lieux semblent habités, n'hésitez pas à faire une halte !</p> 2009-08-17T18:35:00Z text/html fr Anne MERCIIII http://blog.cardabelle.net/spip.php?article440 <p>Donc, avant de quitter Azinières - enfin, on ne part pas bien loin ! - il nous semble important de remercier certaines personnes qui nous ont bien aidés, l'air de rien...</p> <p>Tout d'abord, merci à celles et ceux qui nous ont <strong>accueillis chaleureusement</strong> quand nous avons débarqué ici, en Aveyron. Ca semble peut-être bête, mais si nous n'avions pas ressenti autant de bonne volonté et de gentillesse autour de nous, nous n'aurions certainement pas eu plus envie que cela de construire notre avenir ici. Et oui ! Finalement, c'est évident. Alors merci à Monique pour ses ventes privées défiant toutes concurrences, aux membres de la Caminade qui nous ont acceptés d'emblée dans la vie du village, à la maman de Lolita, qui nous a bien souvent permis de rester bien à l'abri des intempéries Emma et moi en attendant le retour de Mathias de l'école, à la maman de Georges ou la "dame de Millau" charmantes et avenantes. Un sourire, c'est beaucoup quand on débarque de nulle part sans connaître personne dans le coin.</p> <p>Merci à François et Armel pour le prêt de la bétonnière, indispensable pour la chape. Sans un gros gabarit, nous n'aurions pas pu la faire en un jour ! Merci également à Nadine et Alain, Laurence et Jean-Charles, qui nous ont <strong>prêté du matériel</strong> peut-être sans importance pour eux, mais qui nous était bien utile ! Merci également pour les visites des curieux connus ou non sur le chantier ou sur le site internet, car ça donne du baume au cœur et du cœur à l'ouvrage quand les autres s'intéressent à votre projet.</p> <p>Merci encore à Laurence et Dominique, et les Boissière et Fils, pour le <strong>prêt de véhicules</strong> pour le déménagement, et bien sûr le prêt d'outils aussi. Ca nous a vraiment facilité la vie !</p> <p>Merci à nos nouveaux voisins de St Bô, qui ont supporté les embarras du chantier (le bruit, la boue, etc...).</p> <p>Et pour finir, un dernier MERCI pour Clo et Kako pour leur<strong> cochonnaille</strong> absolument nécessaire pour donner la pêche et assurer tous ces travaux.</p> <p>Bon, forcément, nous avons dû oublier certaines personnes bienveillantes, alors "désolés pour notre indélicatesse et MERCIII !".</p> <p>Pour ce qui est de nos parents respectifs, il va sans dire que sans leur aide, leurs encouragements, leur participation active, nous n'en serions pas là... Alors évidemment nous ne les oublions pas !</p> 2009-08-01T15:50:00Z text/html fr Anne Viva Fédou http://blog.cardabelle.net/spip.php?article443 <p>Avant toute chose, je dois rappeler ce qu'est la recuite, car les internautes non caussenards risquent de ne pas connaître ce produit typique de la filière de production de lait de brebis. Il s'agit d'une sorte de brousse, issue de la cuisson du <strong>petit lait</strong>. Riche en protéines, c'est un délicieux dessert, accompagné d'un coulis de mûre, sureau (fleurs ou fruits) ou de confiture de châtaigne ou de gratte-cul. On utilise aussi la recuite pour la préparation de la flaune - autre spécialité culinaire aveyronnaise, qui ressemble à une tarte - flan, à la recuite et à la fleur d'oranger, délicieux !</p> <p>Quel rapport avec notre maison bois, me direz-vous ??? Et bien, c'est simple, cette fameuse recuite, c'est celle de la <strong>fromagerie du Fédou</strong>*, basée à Hyelzas, sur le causse Méjan, que je préfère le plus. Et oui, quand on est compliqué, on l'est jusqu'au bout. Je n'achète donc pas n'importe quelle recuite en vrac, mais exclusivement celle de Fédou, en pot de 1 kg - et c'est dense, la recuite - dans un hypermarché millavois. Depuis 1 an et demi que nous habitons à Saint Beauzély, nous en avons consommé, de la recuite... et accumulé, des <strong>pots</strong> vides. Idéaux pour les jeux des enfants, pour contenir nos récoltes de mûres (leur petite taille évitant d'écraser les fruits et leurs couvercles réduisant le risque de perte de la récolte sur le chemin du retour), pour mettre à bassiner mes orchidées, pour servir de poubelle d'épluchures, ces pots ont acquis un nouvel usage depuis quelques temps : ils sont devenus <strong>LA mesure</strong> indispensable pour non seulement préparer la <strong>barbotine</strong> - au dosage bien précis - mais aussi pour utiliser cette barbotine lors de la pose des terres cuites chez nous. Un seau à peine rempli correspond en général à la dose de barbotine nécessaire au scellement d'une carreau. Génial ! Impossible de trouver meilleur contenant chez le moindre marchand de bricoles du coin.</p> <p>C'est la <strong>quadrature du cercle</strong> : le pot de recuite qui convient à la perfection à nos besoins lors des travaux de notre maison dans les Grands Causses ! Ca ne peut pas être un hasard, ça... Ah, longue vie au Fédou !</p> 2009-05-18T05:01:00Z text/html fr Anne Little Sénégal deviendra grand http://blog.cardabelle.net/spip.php?article437 <p>Les mangues en juin, les pamplemousses et les citrons verts toute l'année. Dé-li-cieux ! La dernière fois qu'il nous a apporté des pomélos, énormes et sucrés à souhait, nous avons découvert des pépins germés. Nous en avons donc profité pour planter ça dans un petit pot avec du terreau, et depuis, Mathias et moi scrutons quotidiennement la croissance de la plantule. A ce jour, nous en sommes à trois feuilles, qui grossissent à vue d'oeil. Admirez par vous-même :</p> <dl class='spip_document_1765 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://blog.cardabelle.net/IMG/jpg/pousse_senegal-1.jpg' width='213' height='320' alt='' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:213px;'><strong>Silence, ça pousse !</strong></dt> </dl> <p>Maintenant que nous sommes assurés de la bonne prise en terre de la plantule, Mathias s'inquiète de l'implantation de l'arbre à Saint Beauzély...</p> 2009-04-03T10:42:11Z text/html fr Anne