blog.cardabelle.net http://blog.cardabelle.net/ fr Millau - Malik : une sacrée rencontre http://blog.cardabelle.net/spip.php?article439 <p>Inutile de dire que les affiches sentaient encore la colle fraîche que je m'empressais d'en parler à Jérôme. J'adore ses textes, sa voix, son style, et pourtant je ne peux vraiment pas dire que j'apprécie particulièrement le rap ou le slam. Quoi, serait-ce contradictoire ? Le concernant, je ne crois pas du tout ! Quand on aime la musique classique, on a de fortes chances d'aimer Abd Al Malik. En plus avoir la chance de l'avoir en concert à Millau, c'est miraculeux. A Montpellier, O.K., mais Millau !?! Alors vraiment impossible de louper l'occasion.</p> <p>Quoi qu'il en soit, plus la date du concert approchait, plus <strong>l'espoir</strong> de profiter de ce concert s'envolait, pour diverses raisons. Tout d'abord, avec le boulot à la maison de St Bô, les journées sont longues, et on s'endort très très facilement, pas besoin d'être bercé. Alors assister à un concert après une semaine super chargée, ça semblait difficile. Ensuite, les finances ne sont pas terribles... Quand on construit une maison, il y a toujours des dépenses imprévues, difficile de ne pas dépenser un kopec de plus. Alors ce n'est peut-être pas raisonnable d'aller à un spectacle ? Enfin, plus on tergiverse, plus le temps passe, plus on risque de ne plus avoir de place disponible... Et dans ce cas, même si on finit par se décider à y aller, on risque de ne pas en profiter... Bref, la nostalgie m'envahissait avant même de faire le moindre choix.</p> <p>Et voilà, mon chéri a tranché net (pour une fois) : on y va, j'achète les place et on y va. <strong>Pas le choix</strong>. Alors zou ! Allons-y, malgré la fatigue et tout le reste. Petite déception que ça se passe à la Salle des Fêtes, mais bon, quand l'artiste est bon, peu importe le lieu, il reste bon. Et puis, le prix des places achetées le matin même était vraiment une bonne surprise : 30 euros en plein tarif, 27 euros si carte d'abonnement, et même seulement 15 euros pour les RMIstes, les moins de 25 ans, etc... Bref, des tarifs populaires. C'est rare de voir des prix pareils pour un artiste de cette envergure.</p> <p>L'aménagement de la salle est déroutant, mais on s'installe. Le public est bariolé, pas par ses couleurs (et oui, soyons honnêtes, à Millau, il n'y a pas beaucoup de variété de ce côté-là), mais au moins par les âges. En première partie, un groupe inconnu de nous deux : "La Chose". Le nom n'est pas franchement engageant, mais écoutons. Finalement, c'est sympa. Mais bon, on est venu pour Abd Al Malik...</p> <p>On patiente un peu encore, puis de magnifiques instruments apparaissent sur la scène improvisée minuscule : piano, contrebasse, par exemple. Normal, c'est un concert de rap, il paraît. Quelqu'un vient régler la hauteur du micro - pas de micro-oreillette, pas d'écran géant, ce n'est pas Madonna, c'est un poète, je vous dis. Par contre, on est très surpris de la hauteur à laquelle le micro est mis : il dépasse d'une bonne tête (si ce n'est pas deux) le bonhomme de la technique ! On se regarde : c'est qu'on l'entend, on l'écoute, mais à dire vrai, on ne l'a jamais vu trop à la télé, mis à part peut-être un clip, mais difficile de juger de la taille du Malik dans ces conditions... Puis des musiciens apparaissent à leur tour. Puis une ombre gigantesque nous fait face, est enfin éclairée, et là, surprise : c'est un très très grand bonhomme, du genre joueur de basket ! C'est pour ça, le micro si haut, il est vraiment gigantesque. Pas gros, mais haut.</p> <p>Première chanson : "Soldat de plomb". Interprétation sublime, encore meilleure que sur l'album, et une présence sur scène impressionnante, un rythme génial, son corps semble parfois désarticulé, il bouge de façon incroyable, faisant <strong>corps au texte et à la musique</strong>. Tout le concert est ainsi : époustouflant. Les musiciens sont excellents, Abd Al Malik est encore plus captivant que d'ordinaire (mon ordinaire le concernant, c'est juste la radio ou Deezer), et donc fatalement, l'ambiance est là. Malik occupe la scène comme personne, parfois avec humour. Il assure vraiment un spectacle sensationnel, et réussit à communiquer avec le public. D'ailleurs le public répond bien il me semble, et les artistes ont eu droit à plusieurs rappels, auxquels ils ont eu la gentillesse de répondre à chaque fois. Ils nous ont offert "Gibraltar" dans une version rock fantastique. Bref, ce fut une soirée mémorable, à un coût défiant toute concurrence, donnant du punch, du baume au cœur, du cœur à l'ouvrage pour les travaux des jours suivants - et oui, on a travaillé pendant le week-end prolongé de Pâques : lambris, Fermacell, avec "C'est du lourd" dans la tête.</p> <p>Un grand grand grand<strong> merci</strong> à ce gaillard de génie, poète humaniste, qui donne énormément et qui semble très simple et disponible. Il ne se prend pas pour une star, il veut juste faire passer un message. Certains le trouvent trop "consensuel"... moi je le trouve loin d'être consensuel, car vu les résultats du F.N. à certaines élections, les actes de racisme, d'antisémitisme, et autres faits divers effroyables d'horreur qu'on apprend tous les jours aux actualités, visiblement, être humaniste, croire en l'humanité et le dire, ce n'est pas du tout consensuel, à moins de s'appeler Céline Dion. Mais le jour où elle viendra se produire à Millau - ! - je crains de ne pas pouvoir assister au concert.</p> 2009-04-19T05:07:00Z text/html fr Anne Merci du fond du coeur infiniment http://blog.cardabelle.net/spip.php?article351 <p>Anne vous l'a déjà brièvement évoqué <a href='http://blog.cardabelle.net/spip.php?breve153' class='spip_in'>ici</a>, voici mon compte-rendu à moi.</p> <p>Donc samedi nous nous levons à 4h45 afin d'être certains d'attraper le train Montpellier-Paris à 7h40 ! Nous arrivons à Paris à 11h05. Le temps d'un café, puis du métro – direction porte d'Orléans – il est près de midi et demi. Nos hôtes Claire et Delphine nous accueillent et nous serons rejoints par Richard, Manu et la frangine pour partager un repas et des nouvelles.</p> <p>Il est déjà près de 16 heures ! Le repas (et l'apéro) s'est prolongé. Nous nous pressons à la première bouche de métro. Nous arrivons à la Cigale il est près de 16h45 ; nous sommes bons derniers. Nous échangeons notre précieux laisser-passer contre un billet. Nous achetons le t-shirt de la soirée dont les profits iront défendre une bonne cause (Renaud nous apprendra plus tard que malgré les lectures et les relectures, une faute s'est glissée dans la date. Nous sommes donc projetés le 29 07 09). Dans la salle, il n'y a plus guère de place disponible. Au balcon nous investissons quelques places encore disponibles. Pour les photographies, j'opte pour une position à proximité de la scène.</p> <p>Sur scène, jouets, la fusée de « On a marché sur la lune », des portraits (on reconnaît Che Guevara, Georges Brassens, Coluche et même la photo kitch de son mariage avec Romane) et autres souvenirs du chanteur comme son perfecto avec "Lolita" écrit avec des clous, drapeau colombien, canne à pêche... et l'éternel bandana rouge, lui, est noué autour du pied de micro. Renaud a troqué le décor de la tournée contre une scène plus intimiste.</p> <p>A 17 h 15, les lumières s'éteignent doucement, seule la scène reste éclairée aux couleurs du dernier album : Rouge Sang. Les musiciens prennent place (Alain Lanty et Jean-Pierre Bucolo , Dominique Grimaldi, Philippe Draï, Jean-François « Tintin » Berger, Michaël Ohayon et Geoffrey Richardson). Renaud, chemisette claire et bandana rouge apparaît (Avec le décor, il a refilé aussi la cravate !).Déjà Renaud remercie son public tout simplement d'être là. Aux premières notes de « Où c'est qu'j'ai mis mon flingue », la foule se lève. Le public chante en chœur. Renaud enchante. La Cigale gronde.</p> <p>Renaud enchaîne... « Le sirop de la rue », « Marche à l'ombre », « La teigne »... le concert bat son plein. Renaud remercie encore « Merci beaucoup infiniment ». Mais non, « Merci » c'est nous ! Et « infiniment » n'y suffirait pas ! On redécouvre Renaud, le Renaud faux rebelle et véritablement humain. Sa voix est là et il a la pêche. Il est bon. Merci Renaud, encore merci. Il demande « Il va être temps d'aller tirer une taffe ». Puis il reprend.<br class='autobr' /> Les musiciens parfois ne sont pas prêts à enchaîner. « On perd du temps, on va être obligé de supprimer deux ou trois chansons ». La foule siffle. On veut tout !</p> <p>Renaud nous présente la canne à pèche de René Fallet offerte par sa veuve. Il lui dédicace « Tant qu'il y aura des ombres ».</p> <p>Dans le noir un homme demande au public s'il y a bien de la place, de bien vouloir laisser passer une dame âgée, Anne croit avoir reconnu Solange, Madame Séchan : la maman. Dominique et Lolita sont là aussi dans le « carré des VIP ». Nous sommes en famille.<br class='autobr' /> Puis Renaud propose un medley des chansons que lui a inspirées sa fille. Mais, plutôt que d'enchaîner des extraits de chansons, il enchaînera « Chanson pour Pierrot », « En cloque », « Morgane de toi », « Baby-sitting blues », « Mistral gagnant », « Il pleut », « Mon amoureux », « C'est quand qu'on va où ? », « Elle a vu le loup » et « Adieu l'enfance » en entier.</p> <p>« Vous n'avez vraiment pas envie d'en fumer une ? » Ca va être l'entracte. Avant ça Renaud présente le toubib, un vrai médecin qui a un groupe. Le toubib enchaîne donc deux rocks endiablés avant la pause.</p> <p>Les notes reprennent, Geoffrey Richardson joue un solo de flûte irlandaise sur l'intro de « Marchand de Cailloux ». Renaud enchaîne « La pêche à la ligne ». Il se plante à la fin de Petite conne « M... j'me suis planté. On recommence ! ». Suit « La blanche ». Puis Renaud annonce « Manhattan-Kaboul » que le chanteur chantera avec sa Romane.</p> <p>Il se trompe de nouveau (sur « Dans ton sac »). Il s'excuse, recommence. C'est encore meilleur, authentique. Après « Les Bobos », le temps est à l'hommage à Georges Brassens avec « Je suis un voyou » et « L'hécatombe ».</p> <p>Après la chanson « Elle est Facho », Renaud présente son "gendre" : Renan Luce (Si, si !). Renaud lui demande une chanson, une chanson à lui, et Renan Luce nous chante « La Lettre ». Il a déjà conquis le public. Ensuite, les deux complices nous chanteront « Je me suis fait tout petit ». A la fin de la chanson, Renaud appelle sa fille et Lolita, rouge jusqu'aux joues, Renan et Renaud saluent le public sous le charme.</p> <p>Pendant « Mon Bistrot préféré » quelque chose se trame au fond du balcon, un sac de ballons baudruches passe de main en mains en mains. Il était prévu de les lâcher à 22h30, heure prévue pour la fin du concert. La chanson n'est pas encore terminée et quelques ballons passent délicatement de rang en rang puis dégringolent vers la fosse, puis 10, puis 20. La chanson continue. Les ballons, des noirs, des rouges, des roses en forme de cœur, rebondissent lentement, mais sûrement, vers la scène où une centaine finira sa course.</p> <p>Mais le concert n'est pas terminé. Renaud reprend « Son bleu », « La ballade Nord-Irlandaise » puis « Léonard's song ». Les premières notes de « Fatigué » s'élèvent, quelques uns se lèvent puis toute la salle. L'ambiance est à son paroxysme. On terminera le concert debout. Car ce n'est pas encore terminé. Il reste « Dès que le vent soufflera », « Hexagone » chanté en chœur, « Rouge Sang ». Le concert se termine par « Mon HLM ».</p> <p>Renaud nous salue, remercie les musiciens, les techniciens et enfin le public « du fond du coeur, infiniment ». Alors que le chanteur se retire et que des gamins montent sur scène demander quelques autographes sur leur t-shirt, le public enchaîne avec un « Merci Renaud, Merci Renaud, Merci ! » sur l'air de « On est des champions » pendant près de dix minutes.</p> <p>C'était pas du commun, pas du chiqué : 5h30 de concert et près de 70 chansons, les chansons, pourtant pas des plus connues, chantées en chœur, la chanson du public « Morgane de Renaud », des ballons par dizaines et pas de rappel : un truc unique !</p> <p>Vite, il est temps de partir. Juste le temps de l'achat d'une affiche. Nous avons encore 40 minutes de métro. Et sans Emma, c'est un peu « tendu » pour maman. Dommage, Malone aurait pu bénéficier d'une tétée gratuite...</p> <p>Le lendemain matin, nous sommes réveillé au aurores (l'habitude) mais, sans nos deux loustics, nous prolongeons notre nuit. Puis nous profitons d'un brunch offert par les filles du quartozième.</p> <p>Il est déjà midi. Nous n'avons pas le temps de visiter la capitale. Ca sera pour plus tard, sans doute avec Mathias pour visiter la Tour Eiffel.</p> <p>Dans le train nous avons des images plein la tête. Nous profitons d'encore un peu de calme pour dormir encore. Puis l'arrivée à Montpellier, la voiture, l'autoroute et le viaduc... Nous voici de retour à Azinières. Merci à Mamanou et Papounet (qui en a profité pour nettoyer le jardin). Retour à notre vie "pépère"</p> <p>Nous restons avec des images de ce concert à la Cigale unique, rien que pour nous. Un rêve. Alors pour ça, merci du fond du cœur infiniment, Frangin.</p> 2007-10-09T19:21:34Z text/html fr Jérôme