Comédie mélodramatique à Serdinya, avec pour rôle principal un chat disparu, Sabou, bien sûr... Sachant qu’il a un fan club encore plus important que celui de Mathias, je vous laisse imaginer le délire collectif que le village a vécu !
Préambule :
Sabou s’est montré plus que furtif samedi dernier, car Michel, un voisin célibataire qui fait office de nounou pour notre chat, était présent ce week-end... Et comme tous les week-ends où Michel est là, Sabou est chez Michel... Ce chat est ingrat, il faut le savoir ! Et sa célébrité n’arrange rien.
L’aventure :
Le premier Hic de l’histoire, c’est que dimanche soir, Michel est reparti en plaine, retrouver son train train au boulot (la SNCF).
Et le second Hic de l’histoire, c’est que nous, parents indignes de notre chat, nous sommes allés dîner chez d’autres voisins (faut dire qu’on est entouré de voisins, à Serdinya, alors forcément, pas facile d’éviter les invitations de tous, surtout qu’ils sont sympas, les serdinyencs, alors...). Bref, nous étions absents de notre logis, et Sabou s’est retrouvé sans toit pour la soirée !
Je vous entend déjà dire que ce n’est pas dramatique... Soit, ce brave petit chat teigneux en a vu d’autres... Mais le dernier Hic, c’est que le lendemain matin, il n’était toujours pas à la maison... Ni le midi... Ni le soir !
Et là, pas de "faut pas exagérer, il va revenir !", parce que là, tout le monde connaissant Sabou s’accorde à dire que finalement, ce n’est peut-être pas normal. Parce que d’accord c’est un chat couillon mais débrouillard, mais c’est surtout un chat continuellement affamé, incapable de se priver de croquettes plus de 24 h, surtout par les températures actuelles. Bref, certains voisins essayaient bien de nous rassurer, mais on sentait bien dans leur ton, et on voyait bien dans leurs yeux une inquiétude pour ce chat DISPARU !
Le pire, c’est que durant toute la journée du lundi, il nous semblait entendre au loin des miaulements. On commençait à croire que nous étions pris d’hallucinations auditives ! Et en tendant un peu plus l’oreille : rien... Non, ce devait être le vent mauvais dans la rue... Pourtant... On aurait bien cru un miaulement... Les scénari les plus horribles défilaient dans nos têtes, le climat du foyer Rouss’Buss’ devenait des plus tendus.
J’ai donc pris mon courage à deux mains, et à 21 h, j’ai rechaussé mes chaussures, me suis emmitoufflée dans ma grosse doudoune, et avec une lampe frontale j’ai décidé de partir une fois de plus à la recherche de Sabou. Nous n’avions pas encore exploré les jardins de chez derrière Mme Py et Christian... Peut-être que là-bas ?
Sifflant de temps à autres "la 7ème compagnie" (je sais, c’est un navet cinématographique, mais mon chat répond automatiquement à ce refrain : je n’y peux rien, ce chat ne connaît que ce morceau-là !?!). Soudain, j’entends SON miaulement ! Mon coeur bat les cent coups ! Mais ce miaulement vient de très haut, vers le ciel (non, je ne délire pas, c’est vrai). Je lève la tête, cherche sur ma droite... Et là mon regard s’arrête sur la façade immense (surtout vu depuis le jardin en contre-bas de la terrasse) de la demeure en restauration de Christian. Le miaulement se fait plus fort et plus virulent : pas de doute, c’est mon chat. Je le vois, deux gros yeux réfléchissant la lumière pourtant faible de ma frontale !!! Ouf, il est VIVANT ! Bon, je suis soulagée, mais un peu affolée de l’endroit où il se trouve : au dernier étage de la maison (à 3 étages) sur le rebord d’une lucarne. Impossible de le faire sauter (il est couillon, mais pas fou, mon chat), ni d’aller le chercher (je ne suis pas folle non plus).
Bon, je retourne dans la rue, chercher Christian chez lui (espérant qu’il ne découche pas chez sa copine en plaine, sinon Sabou est quite pour rester une nuit de plus coincé là-haut). Malheureusement, Christian est là mais ne m’entend pas : je crie, je tape, je tambourine à sa porte, je jette quelque chose en métal contre son volet, mais rien n’y fait... Pas de sonnette, alors je rentre à la maison, téléphone à une voisine pour connaître le nom de Christian, pour rechercher dans le botin son n° de téléphone. Ca sonne occupé ! Et ça dure... pas possible de rester aussi longtemps pendu au téléphone avec sa copine /// pas permis ça... pas quand mon chat est coincé depuis je ne sais quand sur le rebord d’une minuscule fenêtre par un vent glacial... Bouh...
Je retourne donc chez Christian, tape encore plus fort (il ne pourra pas me reprocher de n’avoir rien fait pour faire fuir la colonie de termites de chez lui), et là, miracle, les volets s’ouvrent, et j’explique à Christian que Sabou est enfermé chez lui. Nous devons le libérer tout de suite. Il termine sa conversation téléphonique (...) et Jérôme et lui vont chercher Sabou au grenier. Pour une fois, Sabou ne fut pas mécontent de voir Jérôme ! Son sauveur.
Lundi soir, nous avons donc dormi tous les trois rassurés (Sabou, Jérôme et moi, parce que Mathias ne s’est même pas rendu compte de l’absence de son chat... Il était trop occupé avec les chiens des voisins... Ils font woua woua, et c’est très rigolo).
- Mathias, son papa, son chat et son nounours
Vive "la 7ème compagnie", même si "Chacun cherche son chat", c’était franchement mieux au ciné.
A propos de cet article
Publié: jeudi 3 mars 2005.
- Lu à
- 1718 reprises.
- Commentaires :
- 1
- Rubrique : Des nouvelles du village
- Mots clés:
Je crois qu’il manque un chapitre qui a son importance surtout pour Sabou :
Combien de boites ou de croquettes a t il englouti avant de se faire dorloter sous la couette ?
Pauvre Chachat ..................., le connaissant le lendemain il a du rester au chaud, mais le surlendemain l’histoire est vite oubliée.
Danièle