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Le potager improbable

Depuis 3 semaines, après le labour du terrain de St Bô, je m’acharne quasi-quotidiennement à faire un potager. Inutile de dire que je me fais remarquer, perdue sur la parcelle, avec mes outils manuels ringards (roto-fourche, rateau, binette), en train d’éliminer le moindre pied de ce fichu Rumex, puis planter des pieds de tomates, aubergines, salades, courges, courgettes, concombres, pâtisson, des oignons, des poireaux, des choux de Bruxelles ! On me regarde, narquois, souriant ou encourageant. Les pronostics doivent aller bon train quant à la réussite de ce projet ambitieux...

Et en plus, je me paye le toupet de semer des graines ! Je ne doute de rien, pensent certains. Mais le fait est que non seulement le ridicule ne tue pas et l’espoir fait vivre, mais ils font aussi pousser les végétaux ! Ainsi, les navets pointent leurs nez, les haricots et les pois de même. Dernières sorties de terre : les patates et les carottes. J’ai hâte de voir pousser le reste : tournesol, poirée, ciboulette, persil plat, verveine, cosmos... J’espère également trouver des plants de rhubarbe.

Bref, ça commence à ressembler à un... je n’ose pas prononcer le mot... une aire sur laquelle des végétaux résistent malgré une terre argileuse, des Rumex obstinés, de la grêle, de la cagnasse, et des enfants tête en l’air qui piétinent les plates-bandes. Espérons qu’au moins les chevreuils, les lapins, les doryphores et autres gourmands des cultures épargneront notre première récolte. Espoir, quand tu nous tient !?!



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