Déjà, pour un entretien de maximum 1 heure, il faut au moins 1/2 journée de voyage aller, et autant pour le retour... Et comme bien sûr, c’est pile poil au moment où les cheminots font grève... Au final, 3 jours et 2 nuits d’absence. L’occasion pour Jérôme de rendre visite à la Tata de Mathias à Paris, et peut-être aussi à quelques copains de fac.

Et pour la maman, ça fait 2 soirées et 1 journée complète seule avec Mathias. Vu le caractère de chacun, ça promet !

La première soirée s’est passée relativement bien, surtout pour Mathias, qui a traficoté du côté du chantier du voisin 1 h, sous la surveillance attentive de Sabou. Repas plus douloureux, mais coucher sans difficulté : Mathias a remarqué l’absence de son papa, mais ça ne l’a pas empêcher de s’endormir en 5 minutes.

Lendemain, papa n’étant toujours pas là, Mathias s’incruste dans le lit de maman pour jouer aux légos... Petit déjeuner agité (Mathias a renversé son biberon de lait avant apposition de tétine...) mais sans plus. Repas satisfaisant (oeufs au plat, très apprécié de Mathias). Sieste de 2 h, durant laquelle maman s’applique à la vaisselle, la lessive, et autres taches ménagères incompatibles avec la garde du petit monstre.

Nuit difficile, pour cause de toux et de nez en fontaine pour Mathias ! Pas de fièvre au matin, donc on se prépare rapidos pour aller chez la nounou. Le soir venu, on achète un nouveau DVD des little people, histoire de récompenser ce petit bout malade mais courageux, qui ne rechigne même plus à se faire moucher !

Enfin, papa rentre vendredi soir, et chacun est ravi de retrouver le cocon familial au complet. Finalement, la routine à trois, ce n’est pas si mal. Mais ce court tête à tête entre maman et son petit d’homme ont permis de se retrouver aussi un peu plus.

Maintenant, maman sait que Mathias aime :

 dérober les gélules de levure de maman, pour avoir de beaux cheveux comme son papa...
 faire "tchou tchou" des heures avec ses légos,
 curer le canal,
 décharger et recharger les pierres du voisin de sa remorque,
 squatter le lit parental, y faire des galipettes, des batailles de chatouilles ou se glisser sous la couette,
 monter sur le coffre du salon pour atteindre les dattes ou les caramels au beurre salé et s’en goinfrer (on ne s’en rend compte qu’en trouvant des noyaux dans la couche !),
 charmer les filles de la soulane (il a carrément 5 groupies de 3 à 6 ans qui sont au petit soin avec lui),
 charmer les voisines plus âgées pour obtenir des cerises ou des fraises du jardin,
 détacher des mouchoirs en papier et se moucher dedans,
 courir après Sabou (ça, je le savais déjà, mais si c’est comme ça tous les jours de la semaine, Sabou a une patience d’ange !).

Et désormais Mathias sait que maman n’aime pas quand son fils :
 dérobe ses gélules de levure,
 monte sur le coffre du salon pour chaparder tout ce qui se mange,
 détache toutes les feuilles du rouleau de papier toilette et se mouche dedans, parce que même quand on est enrhumé, on n’a pas besoin d’utiliser tous les mouchoirs en papier en cinq minutes,
 court après Sabou à longueur de journée, pour lui tirer la queue en général, ou l’écraser sous son poids sous prétexte de lui faire un câlin...

Mais surtout, on a redécouvert qu’on aimait quand même beaucoup quand on se fait des câlins, des bisous, des repas tranquilles, des lectures ensemble sur le tapis ou sur le lit, des batailles de chatouilles, des parties de cache-cache, et quand on retrouve notre papa préféré, qui revient avec plein de cadeaux dans son sac !