Bon, ben voilà, arrivée à la maternité lundi matin (très tôt) avec mon gros ventre et le papa, je suis repartie jeudi après-midi avec mon petit trésor poids plume dans les bras et son pépé chargé comme un bourriquet de valisettes roses, pochettes cadeaux emplis de bons de réduction, magazines, publicités, etc... On repart plus chargé au retour qu’à l’aller, avec toute cette promotion à la consommation.

Aussi pressée que son grand frère de venir au monde, Emma est néanmoins plus zen que son frangin, même si elle est aussi goulue et tétouilleuse. Le séjour au calme dans le cocon de la maternité a donc été profitable pour se reposer. Le calme y est relatif, avec tout le va-et-vient du service, l’aéroport proche, la lumière quasi-continue dans la nuit. Mais c’est toujours plus calme qu’à la maison avec Mathias plein de vie et d’énergie, qui joue, crie, bref, qui vit plutôt bruyamment - et c’est normal pour un bonhomme de trois ans.

Ma toute petite soeur !

Mathias a eu la joie de nous accueillir à la maison à son réveil de sieste. Et il n’est pas peu fier d’avoir une petite soeur "toute petite". Il qualifie tout de petit chez sa soeur : il est ébahi de voir des doigts aussi fins, des pieds aussi menus, une tête aussi petite, des yeux aussi souvent fermés. Pourquoi elle dort ? Je la réveille ? Et pourquoi elle a le hocquet ? Et à quoi ça sert cette baignoire-là ? Et de nouveau de s’extasier devant "son bébé" ! D’ailleurs, à la maternité, il lui a même apporté son Kaloo, pour que leurs Kaloos respectifs fassent ami-ami. Tout le personnel de la maternité en est resté baba ! Et depuis notre retour à la maison, Mathias "lit" chaque matin à sa petite soeur des livres (surtout ceux qu’il préfère). Elle sait déjà tout sur les pompiers, les transports et les oiseaux ! Et il s’applique également à son éveil, en jouant avec elle avec le portique d’activité.

La séance de lecture

On verra combien de temps cet enthousiasme dure, mais en attendant, rien n’est aussi intéressant qu’Emma, et il a déjà eu l’occasion de l’avoir dans ses bras (enfin, avec notre aide, naturellement). Bref, il s’est découvert une vocation de grand frère parfait. Parfait à son sens... bien entendu ! Plein d’attention, parfois un peu trop encombrante ou maladroite au goût des parents, mais c’est mieux qu’une vilaine jalousie et du chagrin !

Sabou est resté plus circonspect à notre arrivée, et ne s’est autorisé une réelle approche d’Emma que vendredi. Un deuxième bébé à la maison, ce n’est pas forcément un évènement des plus agréables pour un chat. Encore un peu moins d’attention pour lui, et en plus, encore plus de frayeur et de mauvais tours de la part des enfants. Du coup, quand je me suis retrouvée seule avec lui jeudi soir, le temps d’une tétée, il m’a jeté un regard furibond, l’air de dire "Pourquoi tu m’as fait ça, à moi ?" Mais il s’est vite ravisé, lui aussi subjugué par la douceur d’Emma. Du coup, mes genoux sont assez souvent squattés par le félin pendant la tétée. Ca lui fait deux calins pour le prix d’un ! Il nous fait encore quelques pointes de jalousie (pipis intempestifs dans la salle de bain), mais avec un peu de patience et de fermeté, on devrait passer le cap.

Avec Sabou

Vendredi matin, après sa première nuit à la maison, Emma a eu le plaisir d’un réveil à 5 dans le lit parental, à 6h. Heureusement que nous n’avons pas choisi un lit de 140 cm de large, parce que pour caser les parents, les enfants et le chat, les 160 cm sont largement appréciables. Et Jérôme était tout ému de sa première nuit avec 2 femmes en même temps, en tout bien tout honneur. C’est qu’il a du mal à se remettre de la beauté de sa petite princesse. Oh bien sûr, les parents sont forcément gagas de leur progéniture, qu’ils trouvent toujours la plus magnifique du monde. Mais il faut avouer que son calme est envoutant, et que ça nous change beaucoup de son grand frère !