Parce qu’à trois ans, un grand frère dit tous les jours des choses mignonnes, rigolotes ou étranges, et parce que ce serait sympa de se souvenir dans quelques temps de ces petits mots d’enfants...
Mercredi soir, au moment du repas, Mathias a dégusté son morceau de fromage (du roquefort). Au même moment, Emma tétouillait gouluement le sein maternel. Mathias a décidé de faire découvrir à sa petite soeur le goût du roquefort (qu’il adore) en lui en offrant une petite miette. Maman lui explique qu’Emma n’est pas encore d’âge à mâcher des aliments comme nous, qu’elle ne peut que boire mon lait au sein. Mathias alors ne s’est pas démonté et réponds à sa mère "Alors toi tu vas manger le roquefort et le roquefort y va descendre dans le téton et Emma elle va manger le roquefort !"
Ah ben oui, c’est vrai... Bon, maman mange du roquefort alors. Emma a l’air d’apprécier, d’ailleurs, et Mathias est ravi d’apprendre des choses à sa soeur.
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Publié: dimanche 8 octobre 2006.
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- Rubrique : Des nouvelles de maman et bébé
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Hier, Mathias a gentiment expliqué à son père qu’Emma est "sa petite miss" (dixit le grand frère) et non pas celle de papa ! Et même qu’il la protège, qu’il la caresse, et tout et tout. Et gare à maman si Emma pleure plus de 10 secondes : j’ai droit à "Maman, va voir Emma, elle a besoin de toi !" avec rappel systématique toutes les 5 secondes... Ah la la, heureusement que Mathias veille au grain, sinon, ce serait n’importe quoi, cette famille.
Aujourd’hui, on a emmené Mathias visiter le fort Libéria, avec donc une petite balade à pied pour y monter. Et pour Mathias, qui dit sentier de montagne dit "chaussures de rochers", naturellement ! Et maman, avec ses chaussures de ville, elle va pas pouvoir le suivre.
Non seulement Emma est sa petite miss, mais maintenant c’est aussi la "petite reine" (ben oui, c’est une fille, en précisant même que pour un garçon, c’est un roi, des fois qu’on aurait un doute), et également la "petite puce". Bref, les qualificatifs concernant Emma ne cesent de se diversifier dans le vocable de Mathias, toujours aussi fier de sa soeur.
Aujourd’hui, mercredi, c’est coloriage : Mathias fait des "dégraviés" de toutes les couleurs, comme plein d’arcs-en-ciel sur la feuille.
Des petits mots aux petites phrases, on saute allègrement aux petites histoires imaginées par Mathias. Par exemple, il faut connaître la version de Mathias sur la fabrication des DRAGIBUS, elle vaut le détour :
"Et ben, les dragibus, y sont dans le ventre de l’autobus, et le bus, y les laisse tomber sur la route, et le monsieur (ndlr : le marchand de bonbons), et ben il les ramasse, et il les vend."
Pourquoi pas ? Effectivement, ça tient la route, ce genre de scénario. Alors on lui répond juste "Ah bon, tu crois ?", et il est satisfait de sa trouvaille.
Les petits dérapages linguistiques de Mathias sont plus ou moins heureux... Car il a toujours la facheuse manie de prononcer phonétiquement "l" "yeu". Il ne dira pas la ou le mais "ya" ou "yeu". Et donc, quand je m’énerve en cherchant quelque chose (ne ricanez pas en pensant que je n’ai qu’à être moins "bordélique", parce quue c’est Jérôme, qui n’avait pas rangé...), j’évite de dire un chapelet de grossièretés en disant "Ah ça, c’est pas cool !". Mathias reprend illico mes mots : "c’est pas couille !"... Euh... Alors si maintenant il faut éliminer les gros mots mais aussi ceux qui, avec la prononciation mathiasienne en deviennent, ça va être chaud.
Ceux qui connaissent le magazine "Pomme d’Api" pour les petits connaissent Samsam le superhéros, avec sa soucoupe volante (et Samnounours, et Petit Pôa, et...). Mathias est fan, bien sûr ! Et donc ce midi, entendant son papa parler de choucroute que les grands-parents bourguignons vont nous ramener à la maison, il nous dit, ravi : "oh oui, oh oui ! une choucroute volante !"
Espérons qu’il ne sera pas trop déçu par son assiette...
"Pourquoi tes chaussettes sont mouillées, Mathias
sous-entendu : et j’en ai renversé, naturellement.
Mathias veut donner à manger à sa soeur, et je lui explique que ce n’est pas possible, puisqu’elle n’a pas de dent et est de toute façon trop petite. Poru l’instant, elle ne boit qu’au sein. Et Mathias de répondre : "ben oui, Emma elle a les dents repliées. Quand elle sera plus grande, ses dents reprendront leur place."
Ce midi, comme souvent quand on récupère Mathias à la sortie de l’école maternelle, on a droit au récapitulatif des bêtises que les copains ont faites durant la matinée (c’est toujours les copains qui font les bêtises, jamais Mathias, naturellement ! Hmm...) et aujourd’hui, Tom a fait le bébé en marchant à quatre pieds. Quel coquin, ce Tom, marcher comme un bébé !
Vous avez déjà vu une baleine danser dans votre salon ?
Non ??? Ben ne vous inquiétez pas, si vous invitez Mathias chez vous, il vous la fera, la baleine qui danse. Et ça vaut le détour !
Je sais, ce n’est pas franchement un mot de Mathias, mais plutôt un sketch. Et un peu comme un sketch à la radio, il vous manque l’image en direct, mais honnêtement, ce ballet est à voir.
Ce dimanche, c’était le marché aux truffes à Villefranche de Conflent. Il débutait à 10 h, mais donc à 10h30, il n’y avait plus du tout de champignon à vendre, juste d’autres produits locaux (locaux pour de vrai, et locaux britanniques, et des truffes au chocolat de l’école maternelle, pour rapporter un peu d’argent à l’école). Nous y sommes allés pour y apporter nos truffes (au chocolat) et y faire un tour. Et nous avons rencontré une des maîtresses de Mathias, mais apparemment, Mathias faisait la grève des maîtresses aujourd’hui, et évitait chaque occasion de la croiser et de lui parler, malgré ses tentatives à elle ! En partant, Mathias n’ayant pas accepté de dire ne serait-ce que un bonjour ou un au revoir à son institutrice, je lui rappelais un peu les bases de la politesse, et il me répondit :
"mais, je lui ai dit un peu "bonjour et au revoir", mais pas trop !"
Que répondre à cela ???
L’insulte suprême d’après Mathias, après "caca mou qui put" (insulte commune à Math et Phil, et apparemment très en vogue à l’école), est désormais "tapette à petite mouche"... Qui dit mieux ?
Emma commence à sérieusement souffrir lors de poussées dentaires, ce qui occasionne des séances de pleurs et de lamentations agrémentées de gestes. Je l’ai alors qualifiée de "chanteuse de fado", et Mathias de reprendre "Emma chanteuse de panneau"...
Enfin, Chamomilla est là pour aider à passer ces moments douloureux.
Le repas du soir est en général l’occasion d’avoir une conversation parents / Mathias, qui nous vaut d’apprendre de nouvelles conceptions ou de nouvelles expressions de Mathias. Et en ce moment notre petit homme emmagasine de nouveaux mots ou expressions tous les jours... Hier soir, à une de nos réflexions, on a donc eu droit comme réponse à :
"Arrête tes barreaux hé !"
On s’est regardés, interloqués, puis le décodeur nous a révélé en clair la nouvelle expression de Mathias : "arrête tes bobars !". Pour vérification, Jérôme le lui a dit, et oui, c’était exactement ça, voyons...
"maman, je t’aime. Mais toujours j’aime pas les épinards."
Et non, Mathias ne m’a pas dit cela à l’occasion d’un repas, mais ce matin sur le chemin de l’école. Allez comprendre !
"Maman, tu oublies pas de donner la tétée à Emma pendant que je suis à l’école, hein ?"
Toujours sur le chemin de l’école...
Ce matin, Mathias et Emma faisant particulièrement des bêtises et du bruit pendant une absence très courte de ma part, en revenant vers eux je leur demande de se calmer et je dis une expression "de famille" : "qui m’a fait des enfants pareils ?", qui n’est pas à prendre de façon littérale mais qui signifie plutôt "qu’ai-je donc fait pour mériter de pareils enfants ???". Et Mathias me répond sérieusement, mais avec le sourire, car sûr de me donner la bonne réponse : "Ben, c’est Papa !"
Du coup, tout le monde s’est calmé, comme quoi l’utilisation de cette expression a eu l’effet escompté (le calme est revenu), mais surtout je me suis retrouvée un peu bluffée par la conclusion de mon fiston préféré : si on est bruyant et désobéissant, c’est de la faute de Papa ! CQFD...
Bon, il faut vraiment que je bannisse de mon langage des expressions de ce genre, qui, quoique efficaces, peuvent prêter à confusion.
Mathias a attrapé la grippe, et je lui explique qu’il ne va donc pas aller à l’école. Il prend parfaitement bien la nouvelle (! Ca va déjà mieux !) et il me répond :
"Oui, sinon on vitamine les copains de l’école quand on est malade."
"C’est grave de tomber sur la tête, parce que si ça saigne, ça veut dire qu’il y a un trou, et quand il y a un trou dans la tête, les rêves partent et on s’en souvient plus !" m’explique Mathias urgentiste, qui s’inquiète des chutes potentielles de sa sœur.
Aujourd’hui j’offre à mes petits bouts une sucette en chocolat, l’une avec le Père Noël, l’autre avec Saint Nicolas. Mathias choisit St Nicolas en me disant : "C’est le Père Noël ambulancier parce qu’il a une croix blanche sur son chapeau".
Je reste perplexe, Jérôme rigole de mon silence et me rétorque : "Tu n’y avais jamais pensé, à ça !"... Et bien effectivement, je n’avais pas envisagé cette possibilité. Enfin, du coup, je lui ai rappelé rapidement la légende de St Nicolas (Merci Henri DES), mais je ne sais pas si cette explication a satisfait Mathias autant que la sienne.
Depuis 3 semaines, Mathias va à la "Récré anglaise" à Millau le mercredi matin. 1 h à jouer en anglais avec des enfants de son âge. Il a choisi cette activité parmi un grand nombre d’autres proposées. De temps en temps, je m’adresse donc à lui dans la langue de Shakespear, pour nous amuser.
Un soir, je lui demande donc d’aller au bain en anglais, et à mon "In the bath" (qui d’ailleurs aurait plutôt dû être "To the bath" ?) Mathias me répond : "Mais comment ils font pour comprendre ça, les anglais ?"...
No comment