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La ville avec bébé

ou les joies du parcours du combattant en landeau

Petite miss oblige, nous redécouvrons l’usage du landeau pour faire les quelques sorties avec Emma. Je sais, je sais, c’est plus in de sortir bébé avec une écharpe ou un porte-bébé ventral, mais honnêtement, quand bébé ne sait pas du tout se tenir assis, ou tenir sa tête bien longtemps, le landeau, avec bébé confortablement allongé à plat, ce n’est pas plus mal.

Mais si faire des courses avec le landeau est relativement pratique, puisque nous pouvons glisser nos achats sous la nacelle, encore faut-il trouver un magasin accessible au dit landeau !

Le problème, ce sont les marches à l’entrée des magasins, sans oublier les portes qui se referment automatiquement. Pas facile de maintenir la porte ouverte, tout en montant la (voire les) marche(s) et tout en essayant que la petite princesse ne soit pas trop secouée. Tout cela parfois sous l’oeil du commerçant qui ne bouge pas d’un poil pour aider à la manoeuvre... Heureusement, il y a parfois des clients sympas qui compatissent et prêtent main forte.

Enfin, de toute façon, la ville entière est hostile au landeau : parce que quand on n’a pas de garage en ville, on se gare où on peut, et bien souvent là où comme par hasard le landeau à sortir du véhicule n’est pas du "bon côté". Côté mur, ou côté platane, pile poil comme il faut pour devoir sortir le siège enfant de Mathias pour pouvoir enfin évacuer la nacelle. Pratique ! Bientôt, je devrai presque démonter l’auto pour balader Emma en landeau... En plus, pour peu qu’au moment où j’engage tous ces montages - démontages il y a des véhicules qui passent, et finalement, il me faut 1/4 d’heure avant de commencer enfin la balade, parce qu’à chaque passage de voiture, je dois refermer la portière qui empiète sur la voie. Bref, quand la sortie en ville est nécessaire, il faut compter très large en temps, pour parer à toutes éventuelles difficultés techniques. Quand le grand frère n’a classe que de 9 h à 12 h, et qu’en plus il y a les tétées dans ce laps de temps, la matinée tourne vite à la course permanente.

Oui, je sais, je sais, je râle toujours. J’accepte les railleries, d’autant plus que si on connaît cette galère, c’est par choix d’un second enfant. Mais ça vaut quand même le coup de gueuler un peu au sujet de l’accessibilité de la ville pour les landeaux, parce qu’en fait, concernant Emma, la galère ne va durer que quelques mois tout au plus, mais pour des personnes en fauteuil roulant, ce n’est certainement pas par choix qu’elles se déplacent ainsi, et par contre, ça peut durer longtemps ! Quelle difficulté de circuler en ville. Je ne parle pas des magasins, mais ne serait-ce que pouvoir monter sur un trottoir quand il est trop haut, ou trop étroit, ou que des conducteurs ont garé leur auto sur le trottoir, pour gagner du temps dans leur vie quotidienne, plutôt que se garer à un emplacement prévu à cet effet. Bref, faire 100 m en ville, c’est franchement le parcours d’obstacles digne d’un marathon, avec en prime le slalom pour éviter les crottes de chien et les poubelles.

Et dire que 2006 est "l’année du handicap", où chacun doit aider à améliorer la vie des personnes handicapées. Entre les aménagements inexistants et les comportements peu civiques, il reste un sacré boulot, monsieur le Président !

1) Cela dit, il y a un point positif dans l’usage du landeau. Demandez à Mathias, il vous expliquera que c’est vraiment très utile pour ramener à la maison tout les trésors des balades au jardin de Vernet : marrons, branches, feuilles mortes multicolores, cailloux, etc.

2) Il faut bien continuer à faire des bébés, pour un jour peut-être payer les retraites.


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