Je sais, je ne suis pas la plus à plaindre. Je ne suis pas une femme totalement seule pour élever ses 2 enfants. En plus, les grands-parents, bien qu’éloignés géographiquement, viennent souvent donner un coup de main à la maison et avec les loustics. Et le papa cuisine très souvent les repas du soir, voire même ceux du lendemain midi . Bref, ça va plutôt bien, c’est plutôt facile pour moi.

Mais bon, quand les grands-parents retrouvent leurs pennates, j’appréhende toujours un peu la réaction de Mathias : comment va-t-il se comporter, de nouveau seul les après-midis avec sa soeur et moi, pas mal accaparée par sa soeur, justement ? Et quand le papa rentre à 22 h passées, et qu’il faut gérer les tétées, le dîner, les bains, le chat, les lessives, les étendages (parce que les couches lavables, c’est mieux pour la planète, pour les fesses de bébé et pour le porte-monnaie, mais ça demande un peu plus de temps que des couches jetables, il faut être honnête !), ça demande une bonne organisation, et du calme à toute épreuve. Car si la spirale de la fatigue et de l’énervement se met en route, c’est foutu : tout le monde est excité, et la situation devient ingérable.

Bref, j’appréhendais, et a posteriori, j’avais tort. Tout d’abord lundi après-midi, 15 h : nous sommes, Mathias, Emma et moi, arrivés à l’heure et tout zen au centre de radiologie de Prades, malgré l’absence de sieste (horaire peu propice ce jour-là). Et comme par miracle, un coffre de jeux usagés mais efficaces attendait Mathias, tout content de pouvoir s’occuper en public pendant l’attente un peu longue. La radiographie s’est très bien passée, malgré qu’il ait dû la passer seul avec des inconnus (cela dit bien gentils, devenus super potes en quelques secondes). L’échographie de la miss a été un peu plus délicat, Emma appréciant moyennement le gel frais nécessaire à l’examen. Mais Mathias en a profité pour visiter de fond en comble la salle d’examen, sans déranger outre mesure le médecin. Finalement, après 2 bonnes heures passées au centre, nous sommes partis sous les regards admiratifs du personnel et des patients, ébahis par des enfants aussi calmes et sages (Mathias a rangé sans broncher les jeux dès que je lui ai demandé, Emma était tout sourires, etc...). Je me disais intérieurement qu’ils ne connaissaient pas les loustics les jours de frénésie, quand c’est à celui qui fera le plus de bruit et de bêtises, mais c’est vrai que pour cette fois, ils s’étaient conduits comme des anges.

Le reste de la semaine fut à peu près dans le même ton, avec une sieste pour Mathias le mercredi et le vendredi après-midi. Seule la soirée de jeudi fut très difficile, se clôturant par une sortie en voiture pour Emma et papa, histoire de la calmer et de permettre à la maman de se reposer un peu. Vendredi soir, Jérôme rentrait très tard, mais personne ne fit d’histoire, la soirée fu très calme, Mathias fit un dîner pantagruélique sans se faire prier, et Emma et Mathias étaient couchés tôt et sans pleur. Et même le samedi fut féérique, avec une grasse matinée digne de ce nom : tout le monde levé à 9 h !!! Fantastique non ? 2 h de gagnées par rapport à d’habitude ! Ca fait un bien fou.

La vie en rose pour Emma

Les pages d’écriture, avec beaucoup de "m", comme ?

D’ailleurs, samedi matin est dans la même lignée, avec un Mathias en pleine forme, qui s’applique à faire des pages d’écriture. Il a commencé comme à son habitude en écrivant de droite à gauche, mais pour une fois, il a accepté d’écrire finalement de gauche à droite ! Quel progrès ! Et Emma est toute sage et belle, à l’aise dans ses baskets, les coliques oubliées.

A l’aise dans mes baskets !