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Voyage express en Aveyron

ou la quête improbable d’une habitation à Millau

Jeudi, en fin d’après-midi caniculaire, Emma et moi sommes parties de Prades, direction Millau et ses alentours, pour rechercher et si possible trouver une maison où emménager avant la rentrée des classes de Mathias. Retour le samedi soir sous la pluie et dans les embouteillages.

Arrivées à Millau à 20 h, nous avons retrouvé la Manou devant l’hôtel réservé par ses soins. Effectivement, elle s’est proposée de nous accompagner dans notre recherche, et d’aider en s’occupant de sa petite fille préférée le temps des visites immobilières.

Après un repas en terrasse, avec Emma en vedette de la soirée (élue par le personnel de l’hôtel "égérie" dès le premier jour !), et une nuit "de repos", nous nous sommes rendues à notre premier rendez-vous en agence immobilière le lendemain matin à 9 h. Première surprise : le rendez-vous était pris depuis presque 2 semaines, mais apparemment rien n’était préparé. Il a donc fallu attendre 3/4 d’heure qu’une employée regarde ce qu’elle pouvait nous proposer et recherche toutes les clés nécessaires. Heureusement que j’avais bloqué la matinée pour cette agence ! Malgré ma demande d’une maison avec au moins 3 chambre et un jardin, il y avait surtout des appartements à voir...

Ensuite, première visite : 1 appartement en centre ville, au second étage sans ascenseur, pas de cave, pas de place réservé en parking. Le bâtiment semble vieillot, mais je mets de côté mes a priori et fais tout de même la visite... Inutile : 63 m2, pas de double-vitrage, tout est rikiki. Pas de lave-vaisselle possible. Nul ! En plus, le carré de gazon qu’il y a devant est grillagé, et interdit aux enfants, "pour éviter qu’ils ne piétine la pelouse" !!! (dixit l’agent immobilière). Je rêve ! ou plutôt je cauchemarde.

Seconde visite, en "coeur de ville", comme elle dit. Bref, en plein centre ville, sans emplacement de parking réservé, sans cave, au 3ème étage sans ascenseur, avec un chien au dernier étage qui aboie durant toute la visite... L’appartement est plus grand, double vitrage, mais vu tous les points négatifs précédents, ça ne va pas du tout.

Troisième visite, dans un quartier calme, proche du collège, du stade, et juste le long de la voie ferrée, où il y a très peu de passage me rassure l’agent immobilière. "Autre standing" affiché, mais là encore, pas de double vitrage, pas d’ascenseur, pas de cave...

Il est 11 h, et on tente de faire le tour de quelques commerces dans la vallée du Tarn pour voir les annonces affichées. Nous nous arrêtons à Aguessac, et après la supérette, la boulangerie et le magasin de la presse où nous faisons chou blanc, nous nous attardons à l’agence immobilière, où il n’y a aucune maison à louer, mais on nous propose de visiter un appartement illico presto (les locataires sont en plein déménagement, dans la même rue). Nous y allons : il est grand bien rénové, mais le détail qui tue : en bordure de la route principale empruntée à longueur de journée par des poids lourds qui n’utilisent pas le viaduc. Dommage !

A midi, vendredi étant jour de marché donc jour où il est quasiment impossible de se garer en centre ville, nous décidons d’aller manger à la cafét’ du Géant, vu qu’après on part sur Saint Affrique, on évitera les soucis de Millau centre. Ah la bonne idée ! Toilettes pris d’assaut, sans coin pour changer un bébé, avec une nourriture... sans doute comestible, mais vraiment pas appétante. La salade est servie avec son eau de rinçage, donc pleine d’eau et de sable... les carottes râpées sont tout droit sorties d’une boîte de conserve, la salade de pâtes au thon est toute desséchée. Le tout naturellement préalablement et trop copieusement assaisonné d’une sauce prémix. Bref, quel plaisir ! Enfin, on n’est pas là pour faire un repas gastronomique, mais après une matinée catastrophique au niveau immobilier, le moral est franchement au plus bas. Heureusement la miss est en pleine forme, tout sourire.

Ensuite, direction Saint Affrique, où nous arrivons à l’agence à l’heure, mais une collègue de la personne avec qui nous avons rendez-vous nous dit de patienter, car sa collègue n’est pas encore arrivée. Après un appel téléphonique, elle nous avertit que sa collègue ne va pas bien et que c’est elle qui va se charger de nous. Quelques temps plus tard, celle-ci arrive et en effet, il vaut mieux qu’elle aille voir un médecin. Nous craignons qu’elle ne vomisse à tout moment. Bon, nous partons pour 2 visites : un appartement avec 3 chambres en rez-de-jardin, tout neuf, à 2 pas de la crèche, du gymnase, de la piscine, de la coulée verte. Le jardin est tout petit (60 ou 70 m2), mais privatif, un parking est réservé. Ca pourrait faire l’affaire. Ca rassure !

Seconde visite : une ancienne maison rénovée à 10 minutes de St Affrique, en direction de Millau. Beaux volumes et petit loyer, mais courette goudronnée toute petite et qui sera à partager avec un locataire voisin prochainement. Pas de garage, donc la courette servira au parking. Pas mal, mais pas le top non plus. En plus, le hameau est mignon (plein de vieilles fermes rénovées magnifiquement), mais les places de parking sont chères. D’ailleurs, l’agent immobilière s’est garée à un emplacement avec bande jaune étrange : le long d’un mur où il y a de la place pour se garer, il y a 2 m de bande jaune, placé là, on ne sait pourquoi : pas de porte, pas de sortie de véhicule, rien ni en face, ni devant. Mais le temps de la visite (1/4 d’heure), un gentil voisin a placé un petit mot sur son pare-brise lui signalant de bien respecter la bande jaune... Y aurait-il une personne bien attentionnée qui aurait demandé de mettre une bande jaune juste là et qui s’applique à scruter derrière ses rideaux si cette bande jaune est bien respectée ??? Ah, le plaisir des tout petits villages et ses relations de voisinage complexes. Bon, à réfléchir...

St Affrique a remonté le moral : on pourrait offrir à Sabou un coin sympa.

Retour à Millau pour découvrir une maison avec jardin. Les abords sont sympas : piste cyclable le long de la Dourbie, proche de la "plage" du Tarn. Grand garage, grande entrée, mais à l’étage, où l’on vit : grande entrée de nouveau, malheureusement toute petite cuisine, avec emplacement pour le lave-vaisselle trop étroit, tout petit séjour... A moins d’utiliser aussi l’entrée comme bureau ou autre, finalement, l’agencement des pièces n’offre pas tant de place que ça. Dommage !

Bon, en soirée l’heure du bilan de la première journée est arrivée, et ce n’est pas aussi sombre qu’à midi, en plus les visites prévues le lendemain offrent encore de quoi espérer. Ca va mieux. Et Emma nous épate, tant elle reste calme, souriante, malgré tous ces trajets. Mais vais-je trouver un logement avec la possibilité d’avoir lave-linge et sèche-linge et lave-vaisselle ? Question très importante pour la femme du 21ème siècle, sensée être libérée des tâches ménagères.

Belle Gazou en interview exclusive dans son hôtel

Après une excellente nuit de sommeil, Emma nous réveille à 7 h pétantes, nous sommes donc prêtes à 9 h pour notre rendez-vous de 10 h... Bon, en attendant, on se renseigne auprès du personnel de l’hôtel sur des pistes bon plans logement dans les environs. On passe aussi chercher des journaux de petites annonces. A 10 h, personne à l’agence immobilière... Mince ! Finalement, l’agent arrive, mais elle a un dégât au niveau des toilettes de l’agence et nous fait encore attendre un peu pour passer des coups de fils. C’est que nous devons enchaîner encore les visites aujourd’hui, alors il ne faudrait pas perdre trop de temps, sinon nous ne pourrons pas tenir le timing ! Après tout ça, on finit par visiter une maison en centre ville, mais dans une petite place très calme, avec jardinet, 120 m2 dignement habitables, grand garage, plein de rangement, , et je pourrais avoir lave-vaiselle et sèche-linge !!! Le luxe ! Une option est mise sur ce logement, malgré son loyer (le plus élevé de toutes les visites). De toute façon, Jérôme pouvant dans ce cas aller à pied en 5 minutes à son boulot, on économiserait les carburant nécessaire pour une habitation plus éloignée.

Ensuite, direction Séverac le Château pour visiter une maison (grange rénovée). La rénovation est de qualité, la déco sympa, mais le séjour et la cuisine tout petits, pour l’instant pas de possibilité de lave-vaisselle, et 2 des 3 chambres toutes petites également. Dommage, car c’est le plus bas des loyers, et c’est en pleine campagne. On en profite pour faire le plein de mouches dans l’auto, et zou, on repart pour s’arrêter à l’aire de l’Aveyron, sur l’autoroute, pour acheter de quoi manger rapidement. Là encore, quelle excellente idée, un samedi rouge ! Nous prenons donc notre bain de foules de vacanciers en phase de migration de retour ou de départ, en mal de nourriture ou de toilettes, voire de carburant. Puis nous revenons sur Millau, pour nos 2 dernières visites de la journée. La première est une maison avec 1000 m2 de jardin, avec potager (un peu laissé à l’abandon). Grande, mais pas de double vitrage, et louer comme T6, mais les 2 pièces de l’étage ne sont pas utilisables d’après les locataires actuels, car sous le toit mal isolé, c’est la fournaise, invivable. Sinon, proche des écoles, lycée, hôpital, etc... Faut réfléchir et comparer avec celle du matin en plein centre.

Enfin, dernière visite dans un appartement encore proche de tout, mais au 2nd étage sans ascenseur, avec petit séjour, petite cuisine sans possibilité de lave-vaisselle. Bof. Ca y est, il est 15 h , reste plus qu’à faire le plein de carburant nous aussi, redéposer la Manou à son automobile, et de repartir chacunes de notre côté. Emma dort déjà et je redescend pour Fuilla, accompagnée d’une passagère de Séverac (la dernière mouche qui a échappé à la Manou, qui a quand même réussi à se débarrasser des autres à Millau). Je la libère pendant le bouchon de 30 minutes à l’arrivée de Perpignan. J’espère qu’elle ne sera pas trop dépaysée ! Enfin, 19 h arrivée à bon port, réceptionnées par Jérôme, à qui nous n’avons même pas la force de faire le rapport immédiatement. Ca fait du bien de retrouver ses pénates !

Bilan final : 12 visites, beaucoup de fatigue, 1 adorable princesse super cool pendant cette recherche assidue, et 2 options possibles sur Millau : la maison avec grand jardin ou celle de plein centre ville avec jardinet. Ou alors St Affrique ? On réfléchit. Mais déjà on sait que Sabou pourra nous suivre et ne sera pas coincé dans un appartement.

Oui, je sais : je suis pénible avec mon lave-vaisselle ! Quelle idée de vouloir à tout prix disposer d’un tel engin en 2007... De toute façon, je suis en congé parental, donc je peux bien faire la vaisselle à la main, non ? Histoire d’occuper mon temps libre et d’inactivité.


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