Il y a déjà quelques semaines les catalogues de jouets ont atterri en nombre dans notre boîte aux lettres. En plus, Pépé et mémé ainsi que Papounet et Manou ont également apporté des catalogues, des fois qu’on serait en manque.

Bref, la matière était là, et bien sûr elle n’est pas passée inaperçue une seconde. Et sitôt ouverts, Mathias nous a listé ce qui lui plaisait, et nous a demandé une paire de ciseaux pour découper tout ce qu’il allait demander au Père Noël. Nous avons rapidement compris qu’il allait falloir être clair sur les capacités limitées de portage du gros bonhomme qui commence à se faire bien vieux. Nous avons donc expliqué le plus sérieusement du monde à Mathias que le Père Noël ne peut livrer qu’un traîneau par continent, à quoi Mathias nous a répondu tout aussi sérieusement que nous nous trompions gravement : il y a un traîneau par foyer, et non par continent, voyons ! Nous lui avons alors fait remarqué qu’il faut donc de la place dans l’engin pour les cadeaux de toute la famille, et non pas que pour lui. Ce à quoi Mathias a répondu qu’il se chargeait de faire aussi la commande pour nous. Là, perplexes, nous avons décidé de le laisser faire son découpage, et de trier ensuite de façon méthodique.

Le découpage fut intensif, et quand fut venu le moment de coller, il fallut donc passer au crible tous les précieux morceaux de papier, afin de sélectionner les "essentiels". L’opération fut très délicate, et malgré tous nos efforts, la lettre au Père Noël atteint les 3 feuilles recto verso... Enfin, l’étape du collage arriva, et Mathias montra des trésors de réflexion pour caser le maximum de jouets découpés !

Bon, d’accord, 80 % des jouets demandés sont pour lui, et 3 feuilles c’est beaucoup. Cependant, il y a des redondances : les pompiers sont plusieurs fois réclamés, idem pour ce qui concerne les circuits de train et les véhicules en général. Finalement, on comprend bien les centres d’intérêts du bambin, et c’est bien l’essentiel : les transports, les travaux, les pompiers. Que de pollution avec lui ! Avec des parents écologues, ça craint... Heureusement, il rêve aussi de peluches d’animaux et d’une arche de Noé. Ouf, tout n’est pas complètement foutu.

Toutefois il ne nous a pas oubliés : Emma pourrait avoir plein de petits camions de pompiers pour bébé... Et pour eux deux, il y aurait des cadeaux communs comme une cabane de jardin ou une cuisine équipée ! On dirait que Mathias a compris l’avantage d’avoir une petite soeur : sous couvert de proposer des cadeaux communs, il pourrait obtenir de très gros cadeaux... Et pour Papa, il songe à une tondeuse tractée, et pour maman à un jeu de super dominos pour faire des circuits de chutes en chaîne (???).

Des versos sont réservés pour des dessins tout aussi capitaux :

un dessin d’engin de travaux, parce que quand même, avec les pompiers, ce sont bien les plus intéressants, les travaux publics.

Engin de travaux très polluant, vu la fumée qu’i dégage

un plan à main levée de la maison, pour que le Père Noël ne se perde pas chez nous.

Le plan de la maison

A tout cela, Mathias a ajouté deux dessins importants, qui pourraient servir de discours officiel ou de note récapitulative de son année :

un épisode de Némo, pendant lequel Marin et Dorie sont dans le ventre d’une baleine, parce qu’il faut rappeler au Père Noël que Némo a fait une grosse bêtise en touchant la barque et désobéissant ainsi à son papa Marin, mais que pourtant Némo est un petit poisson très gentil dont l’histoire finit bien. Vous voyez le gros sous-entendu, là ? Non ? Bon, ben en fait, même si des fois Mathias fait des sottises ou des horreurs (erreurs en langage mathiasien), il les mérite, ses jouets tant désirés, parce qu’il n’est pas méchant...

Marin, Dorie et la baleine

un dessin du Père Noël avec son traîneau, pour lui dire combien il l’aime et pense à lui tout au long de l’année.

Le Père Noël et son traîneau empli de cadeaux