La brazucade se prépare 3 jours avant le repas, et finalement, tout est bon dans cet évènement : la préparation, la dégustation, et même le rangement et le nettoyage ! Merci La Caminade !
Vous allez me demander ce que c’est qu’une brazucade ? Et bien des moules servies avec des frites et de la bière, et ici on nous dit que c’est aveyronnais. Bon, nous, au début, l’explication nous a laissés perplexes, parce que franchement, moules - frites - bière, ça fait plutôt ch’ti qu’aveyronnais. Pour nous, l’Aveyron, c’est aligot - saucisse ! Mais on nous a assurés que ce n’est pas la même chose du tout, et c’est vrai. Tout d’abord, la bière, c’est pour ceux qui veulent, car à Azinières, c’est servi avec du vin rouge. De plus, les moules sont marinées avec plein de choses pas ch’ti du tout, qui donnent un goût méditerranéen succulent.
Mais bien avant le jour J, il faut faire chauffer petit à petit le four à pain du village. Ca, c’est Georges qui s’en est chargé, 3 jours avant. Du coup, certains, dont nous (éh éh !) en ont profité pour faire cuire diverses préparations culinaires dedans ! Ainsi, la brazucade ayant lieu dimanche midi, vendredi Jérôme a préparé deux pains au levain, et à 18 h, nous les avons enfournés. Peu de temps après, Nadine a également enfournés des pizzas et une fouace maison ! Et pendant la cuisson, on papote autour du four avec les voisins, les enfants s’amusent, on va à la balançoire, on joue, on admire les brebis du village. Finalement, quelqu’un propose l’apéritif, et zou ! Nous voilà en train de déguster les pizzas de Nadine, le pain de Jérôme, et pour finir, la fouace... Ah, la fouace de Nadine ! Quel délice ! Les plus courageuses se sont données rendez-vous à 20h30 pour confectionner des roses des sables (au chocolat !!!) jusqu’à minuit. c’est qu’il y a 130 réservations !
Le lendemain, préparation du punch, de la marinade et des tartes aux pommes : épluchage de 16 kg de pommes, découpe, mise en place sur les pâtes feuilletées, et on bavarde entre femmes, pendant que Georges s’occupe toujours du four à pain, et que d’autres sortent tables, bancs, bar, et tutti quanti. On cuit les tartes (8 grandes plaques de 24 parts) au four, et rapidement une délicieuse odeur de pommes caramélisées nous fait saliver... Pour récompenser les travailleurs / euses, on goûte une des tartes : esprit professionnel oblige, même si tout ça est associatif, il ne faudrait pas empoisonner qui que ce soit demain !
Le lendemain matin, derniers préparatifs, dernières installation, et les cuisiniers et cuisinières se mettent à la tâche : on précuit les frites, on fait cuire saucisses et moules, on découpe les pains de roquefort, les tartes, on met en carafe l’eau, en bouteille le vin, on tranche le pain. Certaines ont cueilli quelques fleurs pour la décoration.
Et voilà, tout est prêt à midi, et à midi et demi, les premières personnes arrivent pour l’apéritif. La brazucade version 2008 est officiellement commencée. Suit le repas, excellent, le café avec les roses des sables, et une joueuse d’accordéon fait son petit tour pour donner un air festif et campagnard à l’évènement. Après tout le monde reste discuter grâce au ciel clément. Les enfants jouent. Bref, bien sympa, cette brazucade ! On réserve déjà pour l’an prochain !
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Publié: mercredi 30 avril 2008.
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- Rubrique : Des nouvelles du village
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- Saint-Beauzély

Hier, en rentrant du travail, j’écoutais Nonobstant, l’émission d’Yves Calvi sur France Inter qui avait invité Jean-Marie Périer, photographe des idoles au joyeux temps de Salut les copains dans les années 60, celui des stars aujourd’hui pour Elle et d’autres magazines et réfugié aujourd’hui au fin fond... de l’Aveyron !
Jean-Marie Périer vantait les mérites de la france profonde et la possibilité de tenir des conversions sur rien et pour rien.
Et bien , la brazucade illustra tout à fait ces propos alors qu’en parlant de la pluie de la semaine, un éleveur du coins affirma que, comme cette année était une année à 13 lunes, et bien ce serait comme ça toute l’année.
Et bien moi, j’aime bien parler de tout et de rien avec des voisins ou des personnes que je ne connais pas, car c’est toujours un moment simple, où on apprend toujours quelque chose. Il n’y a pas que dans les thèses des bibliothèques qu’on en apprend ! Le bon sens paysan devrait revenir au programme scolaire, à mon avis...