Il va bien falloir songer à faire quelque chose de nos 4000 m2 de terrain. Certes, nous allons construire un cube en bois pas bien grand dessus, et après ? On pourrait peut-être aménager un golf 10 trous ? Une piscine olympique ? Un accrobranches ? Un labyrinthe végétal ?
Certes, la priorité est la construction de notre résidence principale pour la vie (enfin, normalement), mais on peut déjà réfléchir au reste, non seulement parce que cela ne nécessite pas forcément les services d’un tiers indisponible dans l’immédiat, mais aussi parce que vu la surface, il y a de quoi faire, et en même temps, parce que vu la surface, il ne s’agit pas de faire tout et n’importe quoi n’importe où, si nous voulons obtenir un jardin et non un cafarnäum végétal.
En outre, nous avons rêvé si longtemps de ce bout de terre qui serait à nous, que nous ne manquons pas d’idées. Après avoir fait le point sur nos désirs, il apparaît que nous souhaitons beaucoup de choses bien différentes dans ce jardin ! dans le désordre, il nous faut :
Un potager, évidemment ! De quoi profiter de fruits et légumes frais et sains. Côté fruits "sucrés", il va falloir offrir sérieusement de la place aux fraises et autres petits fruits rouges : Cassis, Groseille, Framboises. Les ronces sont déjà là pour les mûres.
Une mare, pour accueillir encore plus de faune chez nous. De toute façon, nous optons pour un assainissement autonome par phyto-épuration si le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) l’accepte. En outre, il nosu faudra faire un canal, ou du moins un fossé au pied de chaque terrasse, afin de collecter l’eau de ruissellement en cas de fortes pluies, pour éviter l’inondation et le lessivage du terrain. Cette eau collectée alimentera un bassin, qui nous servira de réserve poru l’arrosage du jardin en période plu sèche.
Une zone de compostage : là aussi, l’air de rien, nous devons réfléchir sérieusement où l’implanter, car non seulement il faudra composter nos déchets verts, mais aussi ce qui provient de nos toilettes sèches. Bref, cette aire de compostage devra se trouver assez près de la maison (dans tous les cas pas à l’opposé) mais pas si près, afin d’éviter les mouches, les odeurs, etc... Et d’après la documentation concernant les TLB (Toilettes à Litière Biomaîtrisée), il est conseillé de composter au minimum 2 ans nos petits besoins, l’idéal étant même 3 ans, ce qui garantit à 100 % la destruction des agents pathogènes. cela signifie donc 3 bacs à compost différents.
Un verger, naturellement ! Avec le maximum de diversité que les conditions climatiques et pédologiques locales nous permettent. i suffit de regarder alentours pour deviner ce qui peut pousser convenablement ici. Nous pensons pouvoir planter pommiers, poiriers, cerisiers, amandiers, cognassiers, néfliers, pruniers (ceux du pays, aux délicieuses petites prunes bleues, mais aussi des quetsches, des mirabelles et des reines-claudes). On réfléchit quant à la possibilité pour abricotiers et pêchers... Cela semble plus difficile, mais il faut voir. De toute façon, nous ne planterons pas tout d’un coup, on a le temps de se renseigner plus précisément sur les variétés les plus résistantes.
Une cabane pour les enfants. En réalité, Mathias a déjà trouvé une petite cabane dans un énorme massif de Troène, mais nous pourrions peut-être aussi envisager une cabane en bois, un peu plus solide ? Nous ne parlons pas ici d’une cabane achetée dans le commerce mais d’une autoconstruction simple mais esthétique.
Pour ce qui est du green british sensé remplacé les "mauvaises herbes" envahissantes présentes actuellement, i ne sera pas digne d’un golf, mais idéal pour les insectes : ce sera une prairie fleurie, ce qui évitera le passage de la tondeuse tous les week-ends. Normalement, quelques fauches - se comptant sur les doigts d’une main - suffiront, pour le plus grand soulagement de Jérôme.
Des haies feuillues très diversifiées, mais très autochtones également, pourraient délimiter les 2 côtés donnant chez les voisins, et nous couper de la route. Vu tout ce qu’on a vu pousser sur notre parcelle, c’est tout vu ! Nous n’allons pas réinventer ce que la nature nous apporte sur un plateau. nous allons utiliser ce qu’elle nous offre : Aubépine, Sureau, Sorbier des oiseleurs, Saules, Frêne, Troène, Houx, Buis, Cormier, Amélanchier, Fusain, etc...
Là, je vois les botanistes avertis se dire que mélanger des plantes "de calcaire" et des plantes de "terres acides", ça craint. Mais non, nous ne sommes pas devenus fous, dans la vallée de la Muse, sachez que du Buis pousse au pied de Châtaignier ! La nature est surprenante parfois.
Et tout cela va devoir s’agencer judicieusement dans notre espace, de façon à ne pas être un bazar permanent. Avec moi dans l’équipe, qui suis plutôt "bord...ique" aux dires de mes collègues - personnellement je dirais que je suis organisée, mais que peu de personnes comprennent mon organisation - la planification dans l’espace va être une tâche ardue. mais nous ne devons pas nous louper, car une fois les choses faites, il sera difficile de rectifier le tir. Savez-vous qu’il paraît qu’un jardin est à l’image du jardinier ? Mais peu importe les apparences, après tout, ce qui compte, un dicton chinois nous le rappelle : "La vie commence le jour où l’on commence un jardin". Alors peu importe à quoi ressemblera le résultat final, ce qui compte, c’est que nous nous régalerons de nos fruits et légumes, nous profiterons d’un hâvre de paix pour la faune et la flore, nous trouverons plaisir à observer batraciens, oiseaux, insectes et autres petits mammifères chez nous, et que les amis et la famille pourront en profiter également.
Bref, vous comprenez bien que ce projet d’aménagement du terrain va demander beaucoup de temps et d’argent, alors n’hésitez à pas à envoyer vos dons là où vous savez ! A vot’ bon cœur M’sieurs Dames ! Nous acceptons la carte bleue, les chèques (pas en bois, même massif et indigène, dans ce cas précis), la monnaie sonnante et trébuchante et surtout vos p’tits bras musclés.
Bon, tout ça semble très ambitieux... Cela risque de nous occuper quelques années ! Ah, quel plaisir d’être propriétaire...
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Publié: mercredi 28 mai 2008.
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- Rubrique : Notre cabane en Aveyron
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