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Ouverture de la chasse

Avec la chaleur estivale sont arrivées des hôtes familiers mais néanmoins indésirables àla maison : les mouches.

Ces petits diptères somme toute sympathiques àl’unité grouillent tant dans la maison qu’ils en sont devenus insupportables. Il faut dire que nous sommes bien entourés àAzinières, avec âne, poules, chèvres, brebis et cochons... Forcément, nous sommes ravis de déguster des produits locaux délicieux, mais il y a des contre-parties comme la multiplication inconsidérée des mouches...

Bien sà»r, nous pourrions utiliser des produits efficaces qui font PSCHITT contre ces petits animaux qui font BZZZ, mais Sabou appréciant ces insectes comme de véritables friandises, et Emma goà»tant régulièrement ce que Sabou mange, nous redoutons l’ingurgitation de ces produits nocifs par notre progéniture... Non pas que nous craignions qu’Emma tombe comme un mouche, mais àdire vrai, nous ne considérons pas que des mouches empoisonnées fassent raisonnablement partie d’un régime équilibré de petit humain.

Nous avons donc opté pour un élément intemporel dans la lutte contre les mouches, surtout en zone rurale : le ruban-colle ! Outre son élégance sans cesse renouvelée - neuf, il luit et est encore légèrement torsadé, ensuite il se couvre peu àpeu de points noirs tantôt bruyants tantôt silencieux - il est redoutable pour les mouches si tant est qu’il est placé de façon judicieuse. En effet, accroché au-dessus d’une poubelle, d’une table, et àl’abri des courants d’air, ce ruban révolutionnaire peut aisément piéger en quelques jours des centaines d’insectes ! Cet ustensile est toutefois insuffisant quand le renouvellement de la population de mouches est perpétuel... De plus, si l’on tarde àéliminer les rubans chargés, des mouches mortes et collantes peuvent se détacher - la colle sèche ? ou peut-être que les ailes se cassent ? - et il ne reste plus qu’àramasser ces corps inanimés tout gluants, hélas, la colle tache la table, le carrelage... Bref, le ruban-colle est indispensable mais insuffisant - je le répète.

Nous avons donc également choisi un autre outil tout aussi indispensable et efficace : la tapette àmouches. La nôtre est particulièrement de bon goà»t, la "raquette" ayant la forme d’une mouche géante - ce qui apporte tout de même beaucoup de caché par rapport àla forme traditionnelle. En outre, il me semble que la tapette en forme de mouche est encore plus efficace que la forme carrée classique ? et oui, c’est évident, les mouches croient voir une de leur congénère fondre sur elles - ce qui est tout àfait probable car c’est une des activités préférées des mouches, observez-les bien - elles ne se méfient donc pas ! Cela permet ainsi de tuer beaucoup plus de mouches ! Bien sà»r, les mouches ne sont pas si bêtes que nous pourrions le croire, et au bout de 1 minute de tapette, elles se rendent compte du carnage, et évitent alors le centre des fenêtres, où tape l’ustensile - dans les coins, c’est beaucoup plus délicat et beaucoup moins meurtrier. Il faut donc patienter de nouveau quelques minutes, attendre que les insectes retournent au centre du vitrage, et la tapette s’active de nouveau.

Jérôme en pleine action

L’usage de ce second outil est l’occasion de faire des parties en famille mémorables. On s’encourage les uns les autres, on se donne des conseils, etc... En somme, c’est une activité inter-générationnelle très intéressante : écologique, sportive, stratégique, collective - quelqu’un est chargé de passer la balayette àintervalles réguliers pour collecter les cadavres jonchant le sol. En conclusion, la chasse àla mouche devient un jeu stimulant l’esprit de famille, qui entretient la forme, et qui devrait être encouragé par l’état, par exemple sous forme de crédit d’impôts... Non ?

Avec toute l’attention du public captivé, suspens oblige...

Il y a cependant un hic àcette chasse quotidienne. Le score est de 60 mouches dégommées en 5 minutes de parcours, et pourtant, il y a toujours autant de mouches chez nous... Alors qui relève le défi ?


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