Jérôme a repris le chemin du travail, mais Emma et Mathias restent avec leur Maman à la maison. Enfin, à la maison, façon de parler, parce qu’il y en a eu des activités !

Deus enfants bien sages à leur bureau...

Tout d’abord, par courtoisie et par curiosité aussi, ils sont allés voir les derniers petits nés chez Nadine : trois petits chatons - on ne sait pas encore si ce sont des mâles ou des femelles, ou les deux, mais avis aux amateurs de chats, ils sont tous les trois à adopter ! - ainsi qu’un jeune lapin nommé PINPIN, moitié bon vieux lapin de ferme moitié lapin nain de chambre... Qu’est-ce que ça va bien pouvoir donner, au final ? Dans tous les cas, tout ce beau monde nous a occupés un après-midi. D’autant plus occupés qu’il y a avait Léa, Chloé et sa petit sœur Alice ce jour-là chez Nadine.

Ces quelques jours ont aussi été l’occasion de faire des pique-niques, le beau temps étant quasiment tous les jours au rendez-vous, et en plus, sans grand vent - ce qui est relativement exceptionnel à Azinières. Nous avons donc organisé un pique-nique à Millau, dans un des nombreux parcs aménagés pour les enfants, avec invitation officielle au Papa pendant sa pause déjeuner. Succès garanti, pas franchement pour le repas en ce qui concerne les enfants, mais pour les jeux et les copains. En effet, les encadrants du centre aéré avaient eu la même idée, et nous nous sommes retrouvés avec une vingtaine de copains à jouer et courir dans tous les sens. Génial ! Une autre fois, nous sommes partis à pieds de la maison avec Nadine et toute sa smala (ses deux grandes filles et Inès, une copine d’école de Mathias) faire le tour du puech. Partis à 11 h, nous avons pique-niqué à midi dans une prairie fauchée et à l’ombre. Après avoir bien mangé et joué - chasse au nours, cueillette de colchique, montage d’une cabane, course jusqu’au bout du pré - et même s’être un peu reposé, nous avons continué la balade en grappillant des mûre à droite à gauche dans les haies bordant le chemin. Nous avons profité de la fraîcheur d’une cazelle pour goûter, et sommes rentrés à la maison à presque 17 h. Quelle randonnée ! Avec des trésors trouvés tout au long du chemin, comme des plumes, des graines de buis toutes luisantes. Bref, plein de choses à raconter à Papa à son retour.

Le "square des travaux" à Millau

De toute façon, nous avons été très régulièrement les parcs de Millau, surtout celui vers la gare, car il est particulièrement bien aménagé. Le toboggan est accolé à une tour qui comporte deux poulies dont une mobile, et des seaux, permettant de faire de gros travaux avec des petits cailloux pendant des heures. La couleur du bain le soir est assez peu ragoutante, mais quel plaisir de manipuler tous ces outils, ces graviers, cette poussière ! En plus, on peut se laver les mains à un petit évier en pierre, jouxtant une petite mare avec nénuphares et poissons rouges, et un petit pont en bois traverse une autre mare plus grande, hébergeant canards et cygne. Bref, le paradis.

A la Muze

Un autre petit paradis nous a accueilli souvent : une toute petite plage au bord de la Muze, à St Bô, vers le vieux pont. Le coin idéal pour nadouiller (pas assez d’eau pour nager). Ah, patauger dans l’eau avec ses bottes, les remplir d’eau, les enlever pour les vider, décider de ne pas les remettre puisque les pieds sont déjà mouillés, et continuer à marcher sur les galets plus ou moins pointus et glissants de la Muze... Construire des barrages, faire du ciment, du bitume, arroser l’eau ou les cailloux avec les arrosoirs, admirer les alevins, les effrayer en plongeant les pieds dans la troupe, essayer de suivre des yeux la course folle des libellules, se faire une nouvelle copine un peu bavarde mais gentille, voisine des lieux. Une autre voisine, d’un certain âge, a complimenté Mathias sur son ouvrage hydraulique. Sans doute se souvenait-elle avoir bâti elle aussi des barrages sur le ruisseau, mais jamais une aussi belle tour ! Mathias a alors expliqué que ce n’était pas une tour, mais un château, aujourd’hui abandonné, qui autrefois était habité par une reine sorcière. Dedans, il y a plein de pièges avec des toiles d’araignées, et des fantômes ! Quelle imagination, notre bonhomme... Bref, nous avons passé quelques fins d’après-midi calmes et agréables sur notre petite plage de la Muze, profitant de la sérénité des lieux avant de rentrer pour accueillir Papa à son retour du travail.

De l’eau, de l’eau, et encore de l’eau !

Mathias en plein travail

Mathias a eu une belle surprise au milieu de la semaine : un gros colis emballé maison avec du papier blanc et du gros scotch marron, couvert de timbres aux couleurs des jeux olympiques de Pékin, dans la boîte aux lettres. Envoyé par son ami catalan Philémon et sa famille, il contenait une lettre expliquant qu’ils avaient attendu le retour de Mathias de Beaune pour envoyer son cadeau d’anniversaire. Dedans, 2 cadeaux : un livre magique sur le cirque, et un paquet de maïs expansé coloré, pour faire tout un tas de constructions selon son imagination. Mathias, aidé de Maman, a réalisé une mare comme au parc de Millau, avec nénuphares, canard, cygne, et un petit pont enjambant le tout. Tout fier de l’attention de son ami, il profite de ce jeu facile permettant à son imagination galopante d’inventer plein de scènes colorées.

Samedi soir, Papa avait prévu de dormir à la belle étoile (enfin, avec une tente quand même, pour éviter le froid du matin), pour admirer les étoiles avec son fiston. Mais les services de prévisions météorologiques annonçant des orages au petit matin, l’aventure s’est transformée en une petite balade nocturne en famille. Nous sommes montés tous les quatre sur le puech, et avons lorgné les étoiles, certains ont même eu la chance de voir des étoiles filantes. Mathias avait bien un vœu en tête, malheureusement il n’a pas vu la moindre étoile filante... juste beaucoup d’avions qui clignotaient... Ce sera pour une autre fois ! Quant à Emma, elle a trouvé la sortie nocturne amusante, Papa et Maman avec les lampes pour éclairer le chemin par la nuit sans lune, ce n’est pas habituel ! Après avoir reluqué le ciel qui commençait à se voiler, elle s’est endormie dans les bras de Maman, pour ne se réveiller que le lendemain matin à la maison.