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Des pommes pour l'école de St Bô

Espérons que cela nous rapportera plus que des nèfles !

Le 15 novembre prochain, l’association des parents d’élèves de St Beauzély organise une grillée de châtaignes avec une soirée jeux de société. Ce sera une soirée conviviale pour les gens du village, concernés ou non par l’école d’ailleurs. Et ce sera aussi l’occasion de déguster le cidre du village, fait par nos soins et ceux des amis du musée.

Verger et château de St Bô

Et oui, Saint Bô est plein de ressources : il a un musée des savoirs-faires agricoles, avec plein de bénévoles qui font revivre les traditions. Ainsi, le maire, qui est très impliqué dans ce musée, nous a proposé de collecter avec les bénévoles du musée des pommes, gentiment mises à disposition de propriétaires généreux, puis de presser le cidre, ce qui nous permettra de déguster ce délicieux produit, et par la même occasion gagner 3 francs six sous pour l’APE et l’école.

Des pommes, des pommes !
Chacun prend son seau !

Samedi 18 octobre, donc, nous nous rendons en famille, avec quelques autres familles du bureau de l’APE, à la rencontre des amis du musée. Nous avons visité plusieurs vergers vieillissants mais encore bien productifs (enfin, cette année). Les enfants étaient ravis de gambader, croquer des pommes à volonté, et nous ravis de pouvoir découvrir des vergers de plein vent aux arbres magnifiques, et dans lesquelq nous n’aurions jamais osé aller. Et l’air de rien, en quelques heures, nous avons ramassé près d’une tonne de pommes. Et pas n’importe quelles pommes : des reinettes, mais aussi et surtout de la Passerose de Saint Beauzély. Plus locale tu meurs. C’est LA pomme du pays, et voilà que nous avons un plan pour que quelqu’un vienne en greffer sur des porte-greffes sur notre terrain dès qu’on le demande. Fantastique, nous allons participer à la sauvegarde d’un patrimoine local, en plus de déguster des pommes 100 % bio et 100 % gratuites.

Mal au dos, moi, jamais !?!

Les discussions allaient bon train, nous apprenant plein de choses relatives à l’histoire du village, au savoir-faire agricole, et notamment comment pasteuriser son jus de pommes. Ainsi, nous nous lancerons peut-être dans l’aventure dans quelques années (quand nos pommiers produiront à plein). Le dernier verger visité m’a appris une chose : en 1 petite journée, quelques vaches peuvent avaler la totalité absolue des pommes produites par un verger... Et ne nous laisser en guise de remerciement que des bouses bien fraîches. Pas une seule pomme ne restait : ni au sol, ni aux arbres, car elles ont dû se gratter aux arbres, faisant par la même occasion tomber les derniers fruits, et les avaler aussi sec ! Bref, quelques centaines de pommes disparues dans le gosier de ces ruminants, mais qui feront peut-être un lait d’une qualité exceptionnelle ?

Repos des petits ouvriers
Et voilà le travail...

Enfin, de cette quantité déjà formidable de pommes, nous ne presserons sans doute qu’une petite partie le 15 novembre, car d’ici là les pertes seront importantes. Espérons que nous pourrons obtenir 100 litres de jus, que nous consommerons comme jus de pommes frais le jour-même, et qui se transformera naturellement en cidre en quelques jours. Inutile de vous dire que ce cidre est ultra brut ! Avis aux amateurs de cidre bien âpre (les normands et les bretons apprécieront, mais les fans de Loïc Raizon beaucoup moins !). Si j’ai le temps dans un mois, je vous ferai le compte-rendu de la pressée et de la grillée de châtaignes.

Journée très instructive, et qui me fait penser qu’il serait encore plus intéressant que ce soit les enfants de l’école qui participent à toute cette opération. Ce serait l’occasion de faire des rencontres inter-générationnelles (les institutions adorent ça) riches en échanges, de faire prendre l’air à tout le monde, et cela donnerait le plaisir aux grands comme aux petits de s’approprier le patrimoine local et de produire un résultat collectif de qualité au bénéfice de l’école et du musée, et donc pour la bonne cause. Bref, idéal, quoi !


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