Auprès de mon arbre

Première plantation

Un collègue de Jérôme a offert un poirier. Nous avons donc été obligés de commencer nos plantations plus tôt que prévu, pour le plus grand plaisir des enfants.

Un soir, Jérôme est rentré du parc avec une sacrée surprise : un arbre fruitier !!! Un poirier Doyenne du Comice. Mathias est tout excité, Emma piaille "pomme, pomme !" et les yeux d’Anne brillent. Ce week-end, on sait ce qu’on va faire, si la météo n’est pas trop méchante.

Le dimanche matin venu, le ciel est dégagé, et malgré la température franchement fraîche, toute la tribu part sur le terrain de St Bô : Jérôme avec les outils, l’arbre empoté, Anne avec les marmots, leurs outils de jardinage, du terreau. Sur le terrain, une fois une autre tâche accomplie (reboucher une petite tranchée pour l’arrivée d’eau), tout le monde se met à l’ouvrage pour le premier Pyrus de notre "propriété". Nous choisissons l’emplacement, de façon à éviter les soucis par rapport à la construction à venir. Nous sélectionnons l’endroit idéal : vers la clôture orientale, à 4 m du voisin, et à 2 m d’une terrasse. Puis on commence à creuser : bêche, pioche, pelles des grands et des petits loupiots. Tout le monde participe, et est-ce l’arrivée d’un franc soleil ou l’effort ?, toujours est-il qu’il commençait à faire vraiment chaud.

De la terre, un peu d’eau, un bâton...
On touille, et hop ! de la gadoue !!!

En plus, les bouts de choux ont adoré préparer le pralin. Quel bonheur d’entendre Maman donner l’ordre de faire de la boue dans le seau ! Nous n’avons pas à le dire deux fois ! Pas de désobéissance envisagée le moindre instant par nos chérubins dociles à souhait. Mathias s’empresse de mettre de la bonne terre de notre terrain, de ramener de l’eau fraîche de la rivière, de prendre son "bâton de berger" préféré, qui rend tant service, et de touiller longuement. Emma ne loupe pas non plus l’occasion de bien mélanger cette mixture magique qui va assurer à notre arbre un meilleur enracinement, paraît-il.

Ensuite, le trou jugé suffisamment profond, nous libérons le végétal de son pot étriqué. Nous dépressons au maximum les racines - quel enchevêtrement inextriquable - rajeunissons les radicelles, puis plongeons tout le système racinaire dans le pralin préparé avec amour par nos petits jardiniers en herbe. Nous plaçons ensuite le poirier ainsi préparé dans son trou, et croisons les doigts tout en rebouchant la cavité avec un mélange de terreau et de terre, espérant récolter d’ici quelques années des poires forcément délicieuses.

Un des heureux propriétaires creuse
L’autre propriétaire comble le trou

Mission accomplie en famille dans la joie et la bonne humeur - enfin, presque : c’est que tout ça nous a occupés un bon moment, et qu’à la fin de la matinée, la Belle Gazou affamée a hurlé sa faim, au grand déplaisir de nos oreilles. Enfin, un bon poulet rôti qui cuisait pendant notre absence, grâce à la magie de la programmation du four - ah ! la vie moderne, ça a du bon, tout de même ! - a calmé notre petite furie en un rien de temps.

Longue vie à notre tout premier hôte fruitier !

Dès qu’on a du poiré maison, on vous en offre.


A propos de cet article