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Balade des cazelles

entre Navas et Thérondels

Aujourd’hui, grand beau temps, ciel bien bleu, air vivifiant. Bref, tout pour une promenade purificatrice, après les fêtes de fin d’année.

En début d’après-midi, au lieu de faire faire la sieste aux enfants, nous avons préféré déhutter, histoire de nous oxygéner avant la tombée de la nuit. L’itinéraire n’est pas très éloigné d’Azinières : il s’agit d’une petite virée entre Navas et Thérondels, sur le Causse Rouge (le même que celui d’Azinières). Le trajet en voiture jusqu’au point de départ est beaucoup trop court pour qu’Emma ait le temps de s’endormir - stratégique !

Tout le monde marche
Première défection

Après un accueil canin super convivial au petit hameau de Navas, qui a ravi les enfants et le coucou aux poules, nous avons emprunté un chemin de campagne, interdit aux véhicules à moteurs - idéal. Jérôme nous assurait que nous verrions beaucoup de cazelles. Il avait repéré le parcours sur une carte dans un petit livre sur les cazelles d’Aveyron. Mais durant la moitié du trajet, pas le moindre tas de pierres en vue... jusqu’à un point de vue sur le viaduc incontournable de Millau, et devant lequel se trouvait la première des neuf cazelles que nous allions croiser sur le reste de la balade.

Architecture moderne et ancienne

Pour ceux qui ne connaissent pas, les cazelles ne sont pas des mammifères à cornes qui gambadent dans les déserts steppiques des causses. Non, ce sont des cabanes "de berger", faites en pierres sèches, en général rondes, avec un dôme en guise de toit. Plus ou moins grandes, elles sont le plus souvent bien conservées, et nous invitent toujours à les visiter, des fois qu’on y trouverait un trésor oublié là depuis quelques siècles. En général, la seule découverte que nous y faisons est quelques initiales gravées dans la roche ou sur un vieux morceau de bois. Mais à chaque fois qu’on pénètre dans ces constructions anciennes, nous sommes toujours bouche bée, admiratifs du savoir-faire des anciens. Serions-nous capables d’en faire autant aujourd’hui ?

Première cazelle visitée
Yourte minérale
Cazelle givrée

Et voilà qu’une petite balade - qui a pris tout de même 2 heures avec les enfants - nous a permis de découvrir 9 des nombreuses cazelles du coin, tantôt dressées en plein champ, tantôt cachées, adossées à des gros tas de pierres. A chaque fois Mathias était ravi de la surprise, et nous nous sommes permis de rentrer dans 4 ou 5 d’entre elles. Aussi fraîches l’été que l’hiver, elles sont malgré tout accueillantes bien que dépouillées. On en ressort toujours aussi avec des questions sur ce que leurs propriétaires (anciens) ont pu y vivre. Espérons que ces petits trésors simples du patrimoine local seront préservés, en mémoire des hommes qui les ont bâtis avec leurs maigres moyens et leur ingéniosité.

Mathias a bien profité de cette sortie, il s’est défoulé, et comme les chiens accompagnant leurs maîtres, il a dû faire au moins le double de distance que nous, en faisant sans cesse des aller-retours vers nous. Par contre, cette promenade a été profitable autrement pour Emma, qui s’est faite portée sur la majorité du parcours, et qui a même dormi dans les bras de sa maman...

Il faudra également que nous fassions au moins une fois la randonnée reliant Azinières à Saint Beauzély avant d’emménager à St Bô.


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