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Pâques pas cloches

Ces vacances de Pâques se sont déroulées en compagnie de Pépé et mémé, venus 10 jours pour garder les loupiots pendant que les parents bossaient en relais au vrai travail - entendez par là "rémunéré" - ou au chantier - travail non rémunéré en monnaie sonnante et trébuchante, mais enrichissant en autosatisfaction.

Le dernier jour d’école était déjà presque des vacances, puisque l’après-midi fut l’occasion de fêter Carnaval en bonne et due forme : déguisements fabriqués par les enfants - Mathias en indien d’Amérique à la grande époque de Seatting Bull - et Emma en chinoise traditionnelle - d’après Hergé en tous cas - , confetti à volonté, défilé dans le village, jugement et exécution de Monsieur Carnaval, puis goûter. Bien entendu, Maman étant un peu tête en l’air et largement débordée, elle oublia de ramener le sac d’école et la veste de son fiston ! Heureusement que la "dame de service" l’autorisa à venir chercher tout ça quelques jours plus tard, à l’occasion d’un ménage de l’école, comme cela nous avons pu admirer le travail de Mathias fait ces dernières semaines.

Puis les vacances débutèrent officiellement, et Mathias commença à annoncer Pâques tous les jours. Il a donc fallu décompter quotidiennement les jours jusqu’à Pâques, et faire le point avec lui tous les soirs sur la date réelle de la venue des cloches. En attendant ce jour, les enfants ont bien profité de leurs grands-parents beaunois : jeux de société, dessins, lectures diverses et variées, mais par contre, les conditions météorologiques n’ont pas permis de faire beaucoup de promenades. Tant pis, ce sera pour une autre fois !

Pendant ce temps, les travaux avancent un peu à St Bô : les toilettes de la nouvelle maison ont été cloisonnées (c’est quand même mieux pour l’intimité des lieux), du lambris ajouté deci-delà, du joint et de l’enduit également, des volets aussi. Bref, quelques visites brèves de la smala ont permis à Mathias de jouer les inspecteurs des travaux finis (enfin, toujours pas finis, pour le coup, les travaux !) et à Mémé de se faire un peu plus de cheveux blancs par le stress - effectivement, un chantier, ce n’est pas aux normes pour la petite enfance : il ne faut pas marcher par ici, il faut faire attention là. Bref, difficile de lâcher Emma dans un tel cafarnaum de dangers potentiels.

Enfin, Pâques arriva, et malgré la pluie continue sur le Sud Aveyron, on entendit bien tinter les cloches dans la matinée. Restait à trouver les précieuses offrandes chocolatées ! Les enfants avaient l’intuition que les cloches avaient déposé leurs gourmandises dans la maison, histoire de les préserver du mauvais temps. Mais il leur a bien fallu se rendre à l’évidence : il n’y avait absolument rien à l’intérieur... Donc soit les cloches avaient oublié Mathias et Emma, soit elles avaient largué leurs cadeaux dans le jardin, malgré ce temps calamiteux. Sceptiques, nous sommes allés voir aux fenêtres si des nouveautés étaient apparues dehors. A priori, rien de nouveau, sauf de la paille sur la terrasse. Considérant cet indice suffisamment sérieux pour déclencher une vérification plus approfondie du jardin, les enfants décidèrent de se chausser, et de braver la pluie, le vent et le froid. Ils n’eurent cependant pas à aller bien loin, puisque des petits cageots de friandises étaient posés là, sur la terrasse, tout juste à l’abri des intempéries !

Oooohhh ! Quelle drôle d’idée !
Que c’est lourd...
Dégustation à pleines dents
Belle moustache

La récolte fut donc express, et ramenée au logis en 3 pas ! Inutile de perdre du temps, la dégustation fut immédiate, et les cageots rapidement mis en lieu sûr pour éviter toute indigestion des petits gâtés. Cette mission divine accomplie, le cours des évènements reprirent leur train-train habituel, toujours avec une météorologie digne d’un automne humide. Mathias emmena son Pépé au Musée de Millau - découvert peu de temps avant avec ses parents - et lui expliqua les dinosaures, les poteries, la mégisserie, tout ça... Vraiment bien, ce Musée hein Pépé !?! Puis vint le moment du départ de Pépé et Mémé, et le soleil daigna alors refaire son apparition de temps à autres, histoire de remettre les pendules à l’heure et nous rappeler que le printemps est bel et bien arrivé. Il serait temps de labourer un morceau de parcelle de St Bô, pour y planter et semer deux ou trois légumes...

Mais le sol détrempé ne permet pour l’instant pas grand’chose. Nous nous contentons donc d’admirer de façon quasi-journalière le résultat de nos plantations et bouturages : le poirier débourre, et des bourgeons floraux sont déjà bien gonflés ; la haie de boutures de caseille est une réussite totale (o % de perte) et le sureau se porte bien aussi. La viorne, bouturée tardivement, a rendu l’âme, mais d’autres boutures ont pris, sauf que la jardinière en chef a oublié ce que c’est... Bref, il va falloir attendre d’avoir un peu plus d’indices caractéristiques pour re-déterminer les espèces plantées là. Dans tous les cas, nous observons avec bonheur la nature faire son œuvre, et sommes fiers de la vivacité de ces végétaux. Le bouturage, quel petit miracle de la nature ! C’est presque aussi magique que les cloches de Pâques, non ?

Pour fêter le réveil de la nature, les enfants ont décidé de faire une fresque sur la carrosserie de la voiture familiale. Et comme on aime bien les matériaux naturels, ils ont choisi un galet pour dessiner... Inutile de dire que lorsque Mathias est venu dénoncer sa soeur - enfin, les explications étaient confuses quant à son propre rôle - il nous a annoncé sans trop d’affolement : "Emma a abimée la cabosserie de la voiture". Notre automobile est donc land-artisée au galet du Tarn. Est-ce que quelqu’un est prêt à ouvrir les enchères pour une œuvre très naïve mais riche de symboles, qui deviendra peut-être majeure dans la carrière de nos artistes ?

Bon, visiblement, la carrosserie est déjà tant cabossée que le lapsus de Mathias semble tout naturel... La punition a été donnée, mais finalement la colère des parents plus relative à une énième bêtise que en réel rapport avec les dégâts sur la "cabosserie" de la "grosse" - petit nom donné à notre Xsara d’occasion ancienne génération, qui ne doit plus valoir fortune à l’argus. Heureusement que nous n’avons pas acheté une Jaguar à la naissance Mathias, nous aurions des regrets aujourd’hui !

Comment ça on n’aurait jamais acheté une Jaguar ? Bon, ben une deudeuche, alors !


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