Non, aller dans la capitale gardoise nous aurait bien intéressés, ne serait-ce que pour découvrir sa fameuse maison carrée, mais le trajet aurait été trop long pour notre progéniture. Déjà que le Nîmes lozérien est à 1 h de route, ce qui est gage de lamentations et de questions incessantes à la Schtroumpf, du genre "c’est quand qu’on arrive ?" "On est bientôt arrivés ?", "C’est encore loin ?" toutes les 30 secondes...

Bref, nous avons décidé de remonter la vallée du Tarn, puis les gorges de la Jonte, pour profiter de la fête du goût de Meyrueis. Nous n’avons pas été déçus par ce marché finalement important, qui proposait des produits du terroir délicieux. Nous nous sommes bien évidemment rués sur le stand de la boulangerie de Hyelzas, pour acheter un grand Mozart, de la tarte aux pommes, aux prunes et de la tourte pommes / cannelle. Nous avons également acheté de la rebarbe et un Fédou de Hyelzas qui nous faisait de l’oeil. Des valeurs sûres, qui agrémenteraient notre pique-nique. Ensuite, nous avons étanché notre soif avec un jus de pommes de reinettes du Vigan extra, dégoté des petits kouign amann bio succulents, que les parents ont goûté pendant que les enfants jouissaient de quelques tours d’un manège inattendu. Pendant que Mathias testait 2 motos, 1 auto décapotable, 1 avion et 1 camion de pompier, les grands admiraient les métiers anciens présentés pour l’occasion : vanniers, fileuses, enlumineurs, cordiers, etc...

Il était déjà 13h30 quand nous déballions le pique-nique dans un grand pré à la sortie du bourg. Après ce repas aux mille saveurs, durant lequel Mathias et Emma ont joué à la course et à la cueillette de fleurs pour leur maman, nous avons repris la voiture, au grand damne de Mathias, pour rejoindre Nîmes le Vieux. Ce chaos dolomitique particulier est un classique des balades proposées par le Parc National des Cévennes. Au départ de L’Hom, nous sommes partis à la (re)découverte de ce site incroyable, qui ouvre les portes sur un autre monde, une autre époque, et l’imaginaire.

Attention, les Farfadets ne sont pas loin...

Tout en jouant à cache-cache avec 2 orages (l’un venant de la Cévennes, l’autre de la Jonte), Mathias a joué aux explorateurs, escaladant tous les rochers aux formes étranges, alors que sa soeur refusait obstinément de poser le pied à terre, et passait des épaules de son Papa aux bras de sa Maman... Mathias a l’imagination fertile, et s’est inventé une histoire de noisette aux pouvoirs magiques, capable de rendre totalement invisible. Il ne s’est donc pas fait prier pour disparaître et réapparaître à volonté, ravi de nous surprendre au détour d’un rocher, ou dans une crevasse.

Trouvés !

Mais où sont-ils ?

Lorsque les toutes premières gouttes de pluie nous ont touchés, Emma s’est enfin décidée à se séparer de ses parents. Et cette fois, impossible de marcher, notre Belle Gazou jouait les gazelles du causse, galopant le plus vite possible jusqu’à l’auto ! Nous avons réussi à nous abriter dans notre véhicule juste à temps pour essuyer un orage comme les Grands Causses ont le secret, avec neige fondue, vent violent, gouttes énormes et abondantes. 2 secondes sous ce déluge et nous aurions été trempés jusqu’aux os !

A l’abri

Bercée par l’orage, Emma s’est effondrée dans son siège, et Mathias nous expliquait déjà ce qu’il dessinerait à son retour à la maison. Redescendant par la Malène, nous sommes rentrés par le chemin des écoliers, nous arrêtant à Mostuéjouls, histoire de glâner quelques branches de frêne et de saule pour continuer notre bricolage du week-end : un bac à fleur tressé, et vérifier la maturité des coings. Cette année semble faste pour ce fruit, et nous avons hâte de préparer de la gelée et de la pâte de fruit !