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Automne généreux

Ce week-end, c’était décidé : nous allions ramasser ce que l’automne voudrait bien nous offrir.

Pas besoin d’aller bien loin pour profiter de la générosité de Dame Nature. Il nous a tout simplement fallu descendre au bas du terrain pour collecter les noix tombées au sol tout récemment. Le panier fut rempli tranquillement mais sûrement, avec l’aide d’Emma, pendant que Mathias poursuivait ses travaux sur le tas de sable.

Des noix, en veux-tu ? En voilà !

Le soir même, nous avons goûté ces noix fraîches douces et laiteuses, ôtant soigneusement cette fichue petite peau qui apporte un peu d’amertume. Hmmm... quel délice ! Jérôme a décidé de tenter une nouvelle recette : un gâteau à la recuite et aux noix. Si l’essai est concluant, nous mettrons la recette en ligne dans la rubrique concernée.

Puis nous avons décidé d’abuser de la générosité de la Grande Dame en allant à Castelnau, tenter notre chance du côté des châtaigniers. Nous avons donc transvasé notre premier butin dans un autre panier, et avons embarqué notre panier béni (offert à l’occasion de notre mariage dans notre premier pays de Cocagne, Serdinya) pour l’aventure.

Les vieux châtaigniers, amples et craquant sous les vents, commençaient à perdre leur feuillage d’or, ainsi que des bogues par milliers, d’où des fruits lisses et brillants s’échappaient. Une fois encore, le panier fut bien rempli, mais avec l’aide de Mathias, à l’affût de la plus grosse châtaigne du monde, alors que sa petite sœur s’était assoupie dans l’auto durant le trajet pourtant court. Inutile de préciser que notre fiston a trouvé son bonheur. C’est sûr, c’est la plus grosse !

Châtaignes à peler

Pour le goûter les parents indignes que nous sommes avaient oublié de prendre quoi que ce soit. Heureusement, un pommier esseulé avait à son pied quelques Passes-roses, que nous avons dévorées à pleines dents. Quelle gourmandise, ces pommes acidulées juste ce qu’il faut.

Le lendemain, nous nous sommes attelés à la tâche fastidieuse de préparation de la soupe de châtaignes. Mais un coup de fil amical, et le bain des enfants nous ont pris de court, et finalement, ce n’est que lundi soir que nous goûterons ce potage fabuleux, onctueux, doux, naturellement sucré malgré la pointe de sel, et au goût surprenant de cèpe.

Plut tôt dans la journée dominicale, nous avons fait un petit viron aléatoire sur les routes du Lévezou, pour atterrir finalement dans un petit hameau tout près du Rauzel, à Cougoussac. Là, des bâtisses magnifiques, un chapelet d’abreuvoirs, de belles portes en bois, des brebis, des lapins de garenne, des feuilles multicolores ramassées pour en faire un joli collage dans le cahier de vie d’Emma, ainsi qu’un énorme champignon sur un tronc de châtaignier nous ont émerveillés. Cette fin de semaine nous a fait entrer dans l’automne doucement, tout en saveurs et en couleurs, avec encore ce qu’il faut de soleil et de chaleur pour ne pas regretter l’été.

Champignon magique ?

Finalement, ce ne sont pas les récoltes qui demandent le plus de temps, mais plutôt la cuisine qui s’en suit. Mais ça tombe bien, puisque la nuit tombe de plus en plus tôt, et la fraîcheur se fait désormais sentir dès que le soleil disparaît. Bref, tout incite à rester au chaud une fois rentrés de nos balades. Et ce n’est pas fini ! Il reste encore à faire de la confiture de châtaignes. De longues soirées en perspectives, pour quelques pots qui se videront bien trop vite...

Et dire que nous n’avons toujours pas récolté de coings. Gageons que le week-end prochain sera aussi généreux.


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