Urgence

Oublions un peu les infos franco-françaises, les polémique sur Nicolas ou Jean, et découvrons un peuple, ses coutumes, ses catastrophes. Et si on passait à l’action ?

Voir en ligne : Jardin du Mondulkiri

Dans ma vie pyrénéenne, j’ai croisé quelqu’un de bien. Toujours le sourire, intelligente et discrète, cachant sa timidité derrière des rires trop fréquents - je sais ce que c’est, je suis atteinte du même mal. Elle s’appelle Karine, et s’intéressant à l’ethnobotanique - mot barbare pour une matière étudiant le lien entre l’homme et les plantes (leurs usages et coutumes voire légendes), elle a décidé de quitter Mantet, tout petit village au bout d’une petite route tortueuse, avec sa réserve naturelle et le Canigou comme frontière, pour une parenthèse de 1 an au Cambodge.

La surprise fut grande pour nombre de ses collègues et amis, mais finalement, à bien y réfléchir, elle ne pouvait qu’aller au pays du sourire, pour mener un projet autant scientifique qu’humanitaire : étudier la médecine traditionnelle par les plantes, et développer un réseau d’échange entre les médecins traditionnels, tout en créant un jardin pour cultiver les plantes médicinales inventoriées. Projet ambitieux, surtout quand on ne maîtrise pas la langue officielle et encore moins les dialectes.

Son aventure a débuté en janvier 2008 au Mondulkiri. Mais en décembre, elle revient en France pour annoncer qu’elle prolonge son expérience pour mener le même projet dans une contrée voisine, au Ratanakiri, encore pour 1 an ! Elle a choisi de partager cette expérience peu commune sur un blog qu’elle a créé pour l’occasion. Régulièrement je suis ses péripéties au Cambodge, et dans les pays qu’elle visite pendant ses quelques congés que les ONG lui cède. Voyage virtuel apprécié, même si parfois je n’aimerais pas être à sa place !

Mais voilà, cette semaine, je fais ma visite et découvre une catastrophe. L’ouragan a été nommé Ketsana. Il a tout ravagé, laissant démunis, dépouillés de leur logement, de leur réserve de riz, de leur bétail 20 000 personnes. Notre Karine se transforme en livreur de sacs de provisions ou de filtres à eau. On imagine le choléra menaçant, la famine évidemment, les endeuillés à consoler. Bref, c’est l’horreur, la vraie, totalement occultée par les journaux européens, puisque pas assez grave en comparaison d’autres catastrophes plus proches, ou plus graves encore. Pourtant, ces cambodgiens sont là, et ils ont besoin d’aide humanitaire pour survivre. Pas le temps d’attendre des semaines pour s’organiser. Alors pour la première fois, je vous invite à faire un don : un lien permet de faire un don en ligne. C’est sécurisé, et ce sera utile, tout de suite, quelque soit la somme, pour une population qui a tout perdu, et devra mettre des mois voire des années avant de retrouver une vie normale, et malgré tout bien plus modeste que la nôtre.

MERCI THANK YOU CHOKRANE ARIGATO HVALA ευχαριστώ TODA DHANYAVAD TAKK DANKE спасибо DJIERE DIEUF GRACIES AKUN


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