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Vivement dimanche

Marre d'attendre ou de la manière d'éviter les petits tracas...

azimut sanglier diront d’autres...

Ce vendredi était la dernière visite médicale avant le jour J prévu le 14 août.
Tout ce présentait bien pendant le monitoring (suivi cardiaque de bébé et mouvement musculaire de l’utérus de maman (tococardie)). Mais voilà, pendant l’enregistrement, bébé a fait un "petit décrochage" pendant une contraction.

Donc voilà notre sage-femme un peu inquiète qui fait du zèle et prolonge la visite et l’examen d’une bonne demi-heure. Et maman fait un peu d’hypertension.

Notre sage femme nous conseille donc de revenir le lendemain aux urgences de la marternité pour refaire un monitoring.

Le samedi, maman est encore un peu tendue et le monitoring se prolonge (1h30) et se termine par un examen sanguin. Avec la promesse d’un suivi journalier jusqu’à la date d’accouchement et... si à la date prévue, bébé ne pointe pas le bout de son nez : "on déclenchera !".

Le samedi soir maman est inquiète et surtout un peu énervée. Si tout va bien, pourquoi faire des examens supplémentaires... ? Maman a mal au ventre ce soir là !

La nuit Anne a du mal à dormir. A 3 heure trente du matin, maman a des envies pressantes et répétitives de "petit pipi" et des contractions un peu plus rapprochées que d’habitude...

A 4h30, maman réveille papa, parce que là ça commence à être un peu plus difficiles. Papa rassure maman une dizaine de minutes... puis prend le sac prépare le sac de maternité sans plus attendre, mais maman... "n’est pas sûre".

A 4h55, maman appelle la maternité. "Non, non, ce n’est pas grave prenez un Spasfon et un bain chaud et voyez si ça passe ". Ben alors ?

A 5h35 : "Bon, j’ai pris un Spasfon, mais j’ai toujours des contractions..."

A 5h45 : Maman monte dans la voiture, direction l’hôpital de Perpignan. Dans la voiture les contractions se font moins fortes et surtout plus éloignées les unes des autres.

Arrivée à la maternité vers 6h30 ; Nous sommes accueillis par deux infirmières qui préparent un nouveau monitoring... une bonne demi-heure pendant laquelle papa "voit" les contractions de maman. Bébé va bien, ça pulse entre 120 et 160 battements par minutes. Mais papa voit bien aussi que les contractions sont bien plus rapprochées que la veille (pas besoin de dessin).
En revanche les infirmières, ne constatent pas de descente du col de l’utérus.

Une demi-heure plus tard, la sage-femme de garde arrive, le dossier de la "patiente" sous le bras et entame une scéance de prise de tension (oui, maman fait de la tension artérielle, vous le sauriez si vous suiviez un peu !).

Bref, il doit être environ 8 heures et quart et les sages femmes (celle de la veille est venue à la rescousse)ne savent pas trop quoi penser. A cette heure le col de l’utérus reste bien haut. Mais, apprenant le temps qu’il nous faut pour venir de Serdinya (45 minutes), elles décident de garder Anne et promettent un nouveau monitoring dans une heure ;

On se voit déjà revenir à Serdinya.

En attendant, je dois aller chercher de nouvelles étiquettes.
Les étiquettes, c’est le bonheur de l’informatisation. Nous ne sommes plus que des numéros que l’on colle partout (une échographie, un monitoring, un tube d’analyse, une ordonnance...). Et il en faut des différentes pour l’hospitalisation. Celles pour le suivi gynécologique ne sont plus valables.

L’heure d’attente est longue et les contractions de plus en plus douloureuse et maman manque à chaque fois de me casser les phalanges.

9 h 30, la sage-femme commence le deuxième monitoring de la journée. Les contractions sont douloureuses et la position couchée n’est pas confortable dans ces coups de temps là !

Vers 10 heures passées (ne me demandez pas, je ne regardais pas ma montre), maman jusque là silencieuse pousse un long gémissement et manque de m’arracher l’épaule. "Appelle quelqu’un, appelle quelqu’un"... J’appuie à plusieurs reprises sur le bouton d’appel. Personne. Je sors. Une grosse infirmière à l’air débonnaire arrive doucement vers moi. "Je crois que ça ne va pas !" lui dis-je un peu inquiet. "Oui, oui, ben on va voir ça ! puis demande à Anne, vous avez des contractions rapprochées ? Depuis longtemps ? hmm, hmm ! Je vais appeller la sage femme ajoute-t-elle en retournant sur ses talons.

Vers 10 h 10, seconde contraction. Anne se retient d’hurler. "Appelle quelqu’un ! Vite ! Ca pousse...". J’appuie plus nerveusement et plus longement sur le bouton. Une nouvelle infirmière arrive et je ne lui laisse pas poser de question : "Ca pousse !".

A peine une minute pus tard elle revient avec la sage-femme. Anne gémit, et sans m’en rendre compte ce sont 4 personnes qui sont autour d’Anne. "Ne poussez pas, respirez à fond ! c’est super important !". La sage-femme lance à la seconde l’infirmière "un brancard !". L’infirmière ne pose pas de question : "OK d’accord !". En deux temps trois mouvements, Anne est sur le brancard, Le bébé est engagé et je comprends que cela n’a rien d’habituel.

J’emprunte un chemin différent pour "m’habiller" et retrouve Anne en salle d’accouchement avec 18 sages-femmes et infirmières. 10 h 15 doivent être passées.

Anne est déjà sur la table d’accouchement et hurle. Ca grouille de partout et j’essaie de tenir la main de maman sans gêner les ouvrières à la tâche...

En deux temps, trois mouvement, Anne a les jambes sur les étriers et hurle à nouveau. Elle doit avoir réveillé tout l’hôpital.

Au troisième gémissement (un hurlement légèrement étouffé) le bébé est expulsé.
Il est 10 h 19 !

On lui pose le bébé sur le ventre, on me demande de couper le cordon Puis les sages-femmes retire le bébé pour le nettoyer, me demandent de les suivre si je veux...

Moi, Je ne sais plus très bien ce que je veux : j’ai pas tout compris. Mais maman sourit.

Et voilà notre infirmière débonnaire qui réapparait à la porte par laquelle bébé venait de disparaître : "Il me faut des étiquettes, il faut que la papa aille chercher des étiquettes !"

"Quoi les étiquettes !".
Au ton et à la tête que j’ai dû faire, les sages-femmes ont demandé de ne pas insister et après avoir rapporté bébé, ont laissé seuls le papa et la maman jusqu’à midi.

On ne m’a plus jamais reparlé des étiquettes.

Maman, un peu énervée de devoir subir un suivi rapproché et surtout un accouchement provoqué a décidé qu’il n’en serait pas ainsi.

L’accouchement a été "express". Et tout l’hôpital est au courant ce soir.


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