
Hier soir, à dix-huit heure, avait lieu une assemblée du Conseil général présidée par Monsieur B. avec pas moins de 72 objets à l’ordre du jour.
Je vous le donne Emile, le 72ème objet était le Parc naturel régional des Pyrénées Catalanes. En commençant à 18 heures, il était clair que ce point serait traité sur les coups des 4-5 heures du matin. C’est que c’est de solides gaillards nos hommes politiques catalans.
Ce qui a semblé curieux à quelques élus, dont Monsieur A. et ses amis (souvenez-vous, je vous en ai déjà parlé) sans compter sur les membres de l’opposition départementale, c’est que les 71 premiers objets étaient expliqués et détaillés afin de se préparer, en connaissance de cause, à délibérer mais... pas notre objet n° 72.
Monsieur A., en début de séance, commence à demander des explications sur le point n°72. Monsieur B. répond, à quelques mots près, - « Cela sera traité après le point 71  » (c-a-d vers 4-5 heures du matin) ; réaction également dans les rangs de l’opposition et des sans étiquette.
Les objets s’enchainent dans la nuit... à l’objet 61 (vers les 3 heures du mat’), Monsieur A. monte à nouveau au créneau et demande des précisions sur l’objet 72 avant de discuter le n°61 !
Monsieur B. refuse de répondre et propose de suivre l’ordre du jour.
Monsieur A. se lève et annonce qu’il quitte l’assemblée et que ses amis le suivent et ne délibéreront pas sur les objets suivants. Les conseillers généraux des hauts-cantons (dans l’oposition) demandent également des précisions, puis annoncent qu’ils quittent à leur tour l’assemblée.
Au moment où les deux conseillers généraux s’apprêtent à sortir de la salle Monsieur B. propose, puisque Monsieur a. et Monsieur b. le demandent, de passer à l’objet n°72 et de délibérer sur la nomination de Monsieur B. (donc), Monsieur B1., Monsieur B2. et Monsieur B3. (Messieurs B1, B2. et B3. étant des amis chers de Monsieur B).
(N.D.L.R. : une délibération similaire avait été prise il y a un an environ. Les délégués du Conseil général désignés par la même assemblée comptaient Monsieur A. et l’un de ses amis, conseiller général du canton voisin de celui de Monsieur A. et concerné par le périmètre du PNR)
« - Qui s’abstient ? Qui est contre ?... - Proposition adoptée !  » (Y compris par Monsieur a. et Monsieur b. qui étaient encore dans la salle à quelques pas de la porte !)
Ca ne vous rappelle personne ?
(N.D.L.R. : Cet épisode étant rapporté par Monsieur a. et Monsieur b., le déroulement exact de la nuit n’est pas certifié. Sà »r que Monsieur C. se frotte les mains...)
Bon, ça y est. Le 31 mai, les élections du président du syndicat mixte du PNR des Pyrénées Catalanes se sont déroulées dans des conditions plus que houleuses, mais elles ont eu lieu.
Résultat : Monsieur BOURQUIN est officiellement le président de cette structure. Toute une cohorte d’élus P.S. sont nommés membres du bureau du syndicat mixte, mais aucun conseiller général des cantons concernés par le PNR...
Mais enfin, ce syndicat de gestion va pouvoir faire revivre ce PNR, et peut-être même réembaucher notre Jérôme. Et après tout, après 10 mois de chômage, c’est bien le principal !
Alors croisons les doigts (on en a 20, alors à nous tous, ça peut en faire un paquet !).
Hier avait lieue l’élection des délégués au Parc naturel régional des Pyrénées Catalanes, faute de quorum mercredi dernier.
« Hier, se déroulait la 2e mi-temps de la séance de mercredi dernier, levée faute de quorum (nos éditions précédentes). Le dossier du Parc naturel régional, cause du hiatus au sein de la majorité a ressurgi. Christian Bourquin menacé d’être mis en minorité a remporté cette bataille.
A quel prix ?
Les derniers conseillers généraux présents dans l’hémicycle, mercredi dernier, s’étaient séparés à pas d’heure sans venir à bout de l’ordre du jour. A cause du parc naturel régional -PNR-, les communistes n’avaient pas pris part à la séance. Sur fond de montagne, toujours, le groupe UMP et les Non inscrits avaient levé le camp vers 2h, rendant la poursuite des débats impossible faute de quorum. Dans la cohue, le dossier PNR avait d’ailleurs été voté sans pouvoir l’être. Il est donc revenu sur le devant de la scène. Et après moult péripéties a été adopté.
Mercredi, les Non inscrits s’étaient éclipsés, donc, sauf Fernand Siré, conseiller général de Saint-Laurent-de-la-Salanque. Une assiduité, présage de son attitude d’hier ? Pas sà »r. Toujours est-il qu’il s’est retrouvé le héros d’une pièce mi-écrite, mi-improvisée.
Christian Bourquin sera très probablement le futur président du PNR. Au bout de trois heures de débat, il a été élu, comme tête de liste, parmi les quatre délégués du conseil général au sein du syndicat mixte qui le gère. Elu à l’unanimité... des 15 votants, sur les 31 conseillers que compte l’assemblée. Le groupe PC (4), le groupe UMP (9) et deux Non inscrits (Ch. Blanc et B. Remédi) n’ont pas pris part au vote. Une stratégie à laquelle ils ont été poussés par la volonté obstinée et muette, en tout cas en séance de Fernand Siré. En effet, si ce dernier n’avait pas voté avec le groupe PS (14) en faveur de la liste Bourquin -seule et unique liste-, communistes, Non inscrits et UMP, totalisant au moins 15 voix auraient mis le président départemental en minorité. Nul doute qu’alors, ils auraient volontiers participé au scrutin. Ayant fait et refait leur calcul, ils ont compris qu’à 15 voix partout, la voix présidentielle étant prépondérante, il n’arriverait pas à leur fin "dès que les choses rentreront dans l’ordre".
Au sortir de la séance, Fernand Siré expliquait sans sourciller sa position : "Le président d’une assemblée a le droit de désigner les représentants qu’il veut. Mon vote et mon attitude son purement légitimiste. L’alliance UMP-PC est antinomique. C’est une magouille politique. Il y a un conflit au sein de la majorité dont a voulu profiter l’opposition." Au moins, Fernand Siré, s’il ne l’a pas assumé dans l’hémicycle a-t-il accepté de le faire dans les couloirs. Sa consÅ“ur chez les Non inscrits, Marie-Cécile Pons, n’a pas eu ce loisir. Absente hier -pour des raisons personnelles-, elle n’avait pas donné procuration. Jointe par téléphone, elle s’explique : "Sur ce dossier, je voulais m’abstenir. Or, selon le règlement de l’assemblée, celui qui a la procuration ne peut exprimer que le même vote que le sien. Personne n’étant prêt à s’abstenir, je n’ai donné mandat à personne." Une façon habile de ne pas mettre Christian Bourquin -qui, lui, a réhabilité "sa" Notre-Dame-des-Anges dans l’embarras.
Au moment du vote, l’absence d’Alain Boyer et de René Olive était également notable. Les deux socialistes avaient bien sà »r pris soin de donner procuration à leurs collègues, mais sans doute ne voulaient-ils pas affronter l’ire des deux communistes dont ils prennent la place au sein du PNR. Guy Cassoly et Jean-Louis Alvarez (PC) se retrouvent en effet désormais suppléants sur la liste Bourquin alors qu’ils étaient auparavant titulaires. Alain Boyer et René Olive, ex-suppléants, devenant titulaires. "Mais ils se retireront quand les choses seront rentrées dans l’ordre", promettait Christian Bourquin.
Malmenés depuis une semaine, les communistes n’excluent pas de quitter l’exécutif. Mieux vaudrait donc pour Christian Bourquin que les choses, effectivement, rentrent dans l’ordre.  »
Source : L’indépendant du 18 mai
« Plusieurs observateurs, de droite, comme de gauche, voient dans l’attidude de C. Bourquin une stratégie politicienne. Avec, en ligne de mire, les législatives sur la troisième circonscription, perdue au profit de l’UMP F. Calvet en 2002. "Concernant le dossier du PNR, il n’y a aucune manoeuvre sous-jacente. Je n’ai pas besoin de cette structure pour me faire élire", se défent le Président du Conseil Général qui pourrait devenir le Président du PNR. Il est en tout cas sur les rangs. "Le PNR aurait dà » démarrer depuis longtemps. De plus, nous n’avons pas, sur ce dossier, la même vision des choses avec les communes. Voilà pourquoi je serai candidat à la présidence du Parc". Pour être élu, la majorité est à 174 voix. Avec la Région et le Département, C. Bourquin en compte déjà 120. Reste à convaincre les communes. Mais il n’y a pas de manoeuvre.  »
Source : L’Indépendant du 14 mai (merci Mme. R)
« Mercredi 11 mai se tenait une séance ordinaire du Conseil général. En fin de réunion, le Président Bourquin présentait, comme c’est son droit, plusieurs "rapports sur table" (non inscrits à l’ordre du jour) dont un modifiant fondammentalement les déléguations du conseil général au Conseil d’Administration du parc naturel régional des Pyrénées Catalanes. Une des clauses introduites dans le texte soumis au vote, se traduisait par le retrait pur et simple des délégations de Guy Cassoly et Jean-Louis Alvarez. Le but recherché étant d’interdire à ce dernier d’accéder à la Présidence du PNR.
Devant ce coup de force, le groupe communiste obtenait une suspension de séance puis rencontrait le groupe socialiste pour lui demander d’intervenir afin que cette délibération soit retirée.
Devant le refus de Christian Bourquin, le groupe communiste quittait la séance en déclarant : " nous allons étudier la délibération que vous allez voter en notre absence. En fonction de son contenu, nous examinerons les suites à donner, notamment quant à notre participation à l’Exécutif".  »
Sources : Le Travailleur Catalan du 13 mai (Merci Mlle. C.)
Réactions en pagaille aujourd’hui dans la presse (l’Indépendant, Le Travailleur Catalan), France Bleue et France 3 !