« Après 15 années de tensions, de peurs et de rebondissements, le Parc naturel des Pyrénées catalanes, premier du massif pyrénéen, est désormais opérationnel depuis l’élection de son président Christian Bourquin.
Christian Bourquin (PS) est devenu le premier président du Parc naturel régional (PNR) des Pyrénées catalanes, seule structure actuelle sur l’ensemble du massif pyrénéen. Sans adversaires, mais dans une mini tourmente au sein du microcosme politique local, le président du conseil général des P.O. s’est adjugé ce poste dans la douleur. Plusieurs maires du territoire de ce PNR auraient tant souhaité que cette présidence revienne à un élu du cru, en l’occurrence le communiste Jean-Louis Alvarez. Il faut dire que la fonction présidentielle du PNR a de quoi être valorisante. La structure rassemble en effet la totalité des 64 communes des quatre cantons (Mont-Louis, Olette, Prades et Saillagouse) inscrites dans son périmètre. Avec 138000 hectares et 21000 habitants, l’unité géopolitique en cette montagne catalane est ambitieuse. Enjeux environnementaux et économiques cohabiteront dans le cadre de projets et autres actions innovantes. Financé à 86% par la Région et le Département, soit plus d’un million d’euros par an, l’assise financière du PNR ne fait aucun doute.
L’élection de Christian Bourquin suivie de la mise en place d’un syndicat mixte ponctue ainsi près d’une quinzaine d’années d’une longue démarche semée de tensions, de peurs et de rebondissements. D’abord initié par une association, le projet devait être repris par le Conseil régional du Languedoc Roussillon en 1996. Le président Jacques Blanc en confiait la mise en place à l’Agence méditerranéenne de l’environnement (AME). L’enfant du pays François Calvet (UMP), vice président de la Région, devenait l’homme lige de ce futur PNR. Une équipe de techniciens était engagée. 8 ans durant, elle préparera la Charte de territoire fixant les objectifs autour de thèmes aussi différents que le tourisme, l’agriculture, l’éducation, l’environnement, la culture… Elle aura organisé l’indispensable concertation avec les élus, les socioprofessionnels, les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs…
En mars2003, enfin le PNR pouvait exister après avoir franchi avec succès toutes les étapes d’une pointilleuse procédure couronnée par le décret de classement du 1er Ministre.
Le PNR est en sommeil
Oui mais voilà , en 2004 les élections régionales chasse la droite du pouvoir, Georges Frêche (PS) succède à Jacques Blanc (UMP), et du coup prive François Calvet d’un bonheur paternel. La nouvelle majorité dissout l’AME, licencie son personnel, rapatrie les ordinateurs du bureau de Mont-Louis, bref, il le PNR est en sommeil.
Il se réveillera engourdi 10 mois plus tard, avec l’entrée en lice de son nouveau président, Christian Bourquin, élue à La Cabanasse ce 31mai.
Dans la foulée, le Syndicat mixte s’installait. Une douzaine de vices présidents, dont une forte propension de maires du territoire puis un conseil d’administration étaient nommés par l’assemblée constitutive. Cette fois c’était sà »r le Parc naturel des Pyrénées catalanes était né, peut-être dans la douleur, mais il était né.  »
Sources : L’Indépendant
« Première démarche, rappeler le personnel, du moins celui qui est toujours disponible. "Le Directeur sera quant à lui sélectionné par un jury dont je ne ferais pas parti", a souligné Christian Bourquin par soucis d’équité. Il y a aussi de grandes chances pour maintenir à Mont-Louis les bureaux du PNR. Le budget de fonctionnement devrait vite être alimenté par des subventions de la Région et du Département, déjà approuvées. Reste enfin le soutien du dossier de classement du petit Train Jaune au patrimoine mondial de l’humanité. La célèbre et combien pittoresque ligne ferroviaire était en effet l’objet d’une telle reconnaissance portée notamment par François Calvet. "Le train jaune doit être la colonne vertébrale du Parc" a t il souvent déclaré. La poursuite de ce classement entrera-t-elle dans les plans des dirigeants du PNR ? Le contraire serait étonnant, tellement les Pyrénéens Catalans n’ont d’admiration que pour ce merveilleux tortillard des montagnes. Rien de tel pour mettre sur les rails un Parc si longtemps resté en gare.  »
Sources : L’indépendant